L'APC de la commune révèle, de son côté, qu'une association locale a acquis en bonne et due forme le terrain objet de la contestation avec le permis de construire d'une mosquée qui a été délivré et approuvé par la direction de l'urbanisme et de la construction. La quiétude du paisible lotissement Sidi Abderrahmane dans la paisible localité d'Ouled Mimoun qui compte 30 000 habitants, distante d'une trentaine de kilomètres de Tlemcen, est perturbée par un conflit autour du projet que devra accueillir un lot de terrain d'assiette viabilisé. Entre l'aménagement d'une aire de jeux et la construction d'une mosquée ou encore d'une polyclinique, les avis divergent et le ton monte. En effet, deux groupes de personnes, l'un partisan de la réalisation d'une aire de jeux et de repos, l'autre pour la construction d'une mosquée se disputent le projet. Dans une pétition signée par treize personnes et adressée au chef de l'exécutif communal d'Ouled Mimoun, avec copie au wali et au chef de daïra, le groupe favorable à l'aménagement du terrain en question en aire de jeux indique que “le seul terrain de 800 m2 qui reste dans ce lotissement où toutes les constructions ont été achevées depuis plusieurs années, était réservé dans le plan de masse à la construction d'une polyclinique ou d'une aire de jeux pour nos enfants. Or, certains riverains se sont constitués en associations et se sont permis de s'accaparer de ce lopin de terrain pour la construction d'une mosquée, sans aucune autorisation, ni permis de construire et sans le consentement des habitants proches de ce terrain qui devait servir comme un endroit de verdure”. Et d'ajouter : “La commune de Ouled Mimoun compte plus d'une dizaine de mosquées, la plus proche de notre lotissement située à 150 mètres environ, n'est jamais pleine durant les prières y compris les vendredis.” Le président de l'APC interrogé sur cette affaire ébruitée du reste dans toute la région rétorque pour sa part que “la mosquée la plus proche de ce lotissement se trouve à environ 800 mètres et non 150 mètres” ajoutant que “l'association qui s'oppose au premier groupe a acquis en bonne et due forme le terrain objet de la contestation avec le permis de construire qui a été délivré et approuvé par la direction de l'urbanisme et de la construction. Cette dernière institution a même modifié le plan d'occupation du sol (pos) pour intégrer la nouvelle mosquée dans le tissu urbain”. Le président de l'APC indique par ailleurs que le centre de santé revendiqué par le groupe contestataire “est déjà opérationnel et a été réalisé au titre du plan communal de développement (PCD) et que la commune compte effectivement au total une dizaine de mosquées”.