Le comble est que certains qui ont acheté le même type de véhicule à la même époque continuent de faire tranquillement leur bonhomme de route sans être inquiétés, car considérés comme étant en règle. D'où la question qui coule de source de savoir pourquoi ce traitement à deux vitesses. Pourquoi cette discrimination. Notre administration n'en est pas à une incohérence près. Le cas de ces acquéreurs de véhicules “de moins de trois ans”, comme s'il s'agissait d'une marque, en Kabylie, en est une preuve patente. Ils ont acheté des voitures en parfaite conformité avec la loi de l'époque. Entre-temps, le gouvernement, connu pour sa politique à la petite semaine, avait décidé de faire une croix sur cette loi en 2005, considérant que ces véhicules usagés, dont l'année est souvent “gonflée”, comme disent les initiés, sont responsables pour une large part des accidents de la circulation. Si cet argumentaire tient la route, la démarche entreprise à l'égard des propriétaires est pour le moins bringuebalante, car ils sont victimes d'une sorte de rétroactivité sélective qui fait d'eux des contrevenants à la loi. Ils sont accusés de faux et usage de faux. Rien que ça ; pour des personnes respectant la procédure en usage à l'époque. Le comble est que certains qui ont acheté le même type de véhicule à la même époque continuent de faire tranquillement leur bonhomme de route sans être inquiétés, car considérés comme étant en règle. D'où la question qui coule de source de savoir pourquoi ce traitement à deux vitesses. Pourquoi cette discrimination. En l'absence de la version de l'administration, qui a pourtant eu toute la latitude de s'expliquer, eu égard au nombre d'actions et de démarches entreprises par les concernés depuis le temps que le problème se pose, on ne peut que rester dans la conjecture. Mais, en tout état de cause, les propriétaires de ces véhicules, qui ne sont coupables de rien, dans la mesure où ils ont satisfait à la loi, ne doivent pas faire les frais d'une administration qui ne sait visiblement pas sur quel texte danser.