ABDELMALEK OUASTI (1943-2009) Le talentueux journaliste Abdelmalek Ouasti est décédé vendredi 17 décembre à Oran à l'âge de 66 ans. Ce moudjahid engagé avait d'abord rejoint les rangs de l'ALN à 16 ans. Il avait ensuite intégré brièvement le corps de la Gendarmerie nationale à l'Indépendance. Il entama alors sa brillante carrière de journaliste à EL-Djoumhouria (ex-la République). Il écrivit ensuite pour l'agence Algérie presse service (APS).À sa retraite, il décida de transmettre son expérience à de jeunes journalistes dès les années 1990. Il rédigeait des chroniques quotidiennes glorifiant l'amour porté à son pays. Il créa son propre journal régional, Le Patriote, pour réaffirmer son intérêt à la construction d'un Etat de droit en Algérie. Il laissa une trace écrite de sa vie dans un livre autobiographique, Le Démineur, zone opérationnelle nord, paru en 1983. LILIA MOKHNACHI (1980-2009) La journaliste-photographe Lilia Mokhnachi épouse Bekta, digne héritière du célèbre reporter photographe, Lazhar Mokhnachi, a quitté les siens le 1er juillet 2009 à Alger. Mère d'un enfant de 7 mois, elle a succombé aux complications d'une cardiomyopathie à l'hôpital à l'âge de 29 ans. La regrettée jeune reporter-photographe avait réussi en peu de temps à s'imposer dans le domaine de la photo de presse. Elle travaillait pour le journal Horizons. Sa carrière hélas trop courte est méritoire. Ses collègues, proches parents et amis déplorent son départ si brusque et son talent professionnel. MOHAND SAOU (1956-2009) Amoureux de son métier de journaliste radio et éditorialiste depuis 25 ans, l'audacieux Mohand Saou a été foudroyé par la maladie dans la soirée du 20 avril 2009 à l'âge de 53 ans. Père de deux enfants, il a quitté ce monde discrètement avec le soutien de sa courageuse épouse, Farida Larbi. Diplômé de l'Institut des sciences politiques et de l'information (ISPI) de l'université d'Alger, il avait entamé sa grande carrière de journaliste radio à la Chaîne III à l'âge de 27 ans en 1983. Il accéda à plusieurs postes de responsabilité : présentateur de journaux parlés et animateur d'émissions politiques, rédacteur en chef et directeur de la Chaîne II (qui émet en tamazight). Son goût pour le débat contradictoire et son esprit combatif ont laissé au public le souvenir d'émissions réputées et au cœur de l'actualité. La voix de la nuit, La belle plume ou vers la fin En toute franchise rendront cet illustre journaliste toujours vivant dans le cœur de tous. CHAWKI MADANI (1957-2009) Le brillant journaliste Chawki Madani s'est éteint prématurément le 14 octobre 2009 à l'âge de 52 ans à la suite d'un malaise à Sidi-Fredj. Il a laissé seuls une veuve et deux enfants sans habitation. Ce problème sociétal de crise du logement était d'ailleurs l'un de ses combats. Titulaire d'une licence en lettres arabes de la faculté d'Alger, il choisit immédiatement d'embrasser la carrière journalistique. Il débuta dans le métier en 1985 en écrivant pour le quotidien arabophone national public El Chaâb. Il travailla ensuite pour ses deux journaux annexes, El Mountakheb et Al Messea.Il intégra par la suite le quotidien arabophone El Khabar et la rédaction d'Algérie News puis celle d'Al Fadjr avant de rejoindre l'équipe du nouveau quotidien Al Waqt. Il assura jusqu'à sa mort la responsabilité de la rubrique nationale.Il est parti en ayant traversé une vie professionnelle mouvementée marquée par le stress et les pressions diverses.