Mardi dernier vers 20 heures, Houheche Ali (65 ans), habitant du village Tala Athmane, situé à quelque 15 km à l'est du chef-lieu de la commune de Tizi Ouzou, prenait de l'air sur son chemin avec un de ses amis. Brusquement, un gros chien lui sauta sur la cuisse et le mordit rageusement. En se débattant avec la bête, celle-ci le mordit encore à la poitrine. Aidé par son ami, ils finirent, à deux, par étrangler à mort le chien enragé. Mercredi à l'aube, vers 5 heures, c'est encore Moula Hamid (52 ans), dans le même village, qui se fit attaquer par un autre chien enragé. Au même matin, Hanouche Nacer (27 ans), dans le même village, est mordu lui aussi par un autre chien enragé qui a réussi à s'échapper. Bousbâ Rachid, éleveur, a eu également deux brebis de son cheptel mordues, le même jour, par un chien. De retour de l'hôpital, des habitants de ce village, dont deux des victimes, ont rendu visite au bureau de Liberté à Tizi Ouzou, pour “dénoncer l'indifférence des autorités locales et de daïra”, après y avoir attendu, mercredi matin, plus d'une demi-heure sans être reçus. Ils signalent, par ailleurs, que des marchands de bétail ou autres, des paysans et autres citoyens, qui viennent au souk hebdomadaire — animé tous les vendredis — de Tala Athmane ramènent avec eux des chiens dont ils n'ont plus besoin pour les y lâcher. “Ce problème est moult fois soulevé, mais les autorités n'ont cure ; même les périodiques battues et campagnes d'élimination de chiens et chats errants, de dératisation, sont complètement abandonnées ces derniers temps”, déplorent nos interlocuteurs qui indiquent, en outre, qu'il est remarqué “une certaine prolifération de rats ces derniers temps autour du site du souk, ainsi que dans le village… ”.