L'Etablissement hospitalier spécialisé Dr-Benzerjeb de Aïn Témouchent a abrité, en fin de semaine, et ce, durant deux jours, les premières journées maghrébines consacrées à la lutte contre les infections nosocomiales. Cette manifestation scientifique, dédiée à la mémoire du regretté Bahi Hocine, ex-sous-directeur des ressources humaines auprès de l'EHS, a regroupé quelque 200 médecins venus des quatre coins du pays et du Maroc qui ont eu droit à plus d'une vingtaine d'interventions, liées au thème principal cité plus haut, qui entrent, d'après le Dr Khodja, dans le cadre de la formation continue et des échanges de certaines expériences vécues dans les hôpitaux. En effet, d'après notre interlocuteur, un arsenal de textes réglementaires devrait voir le jour prochainement afin de consolider la lutte contre ce genre d'infections mais aussi et surtout à la gestion des déchets des activités à risque qui peuvent infecter le personnel médical. Lors de son intervention, le Dr Terfani, sous-directeur à la direction à la prévention auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a révélé que le département de Saïd Barkat a élaboré trois projets d'arrêtés dont celui relatif aux méthodes d'élimination des déchets anatomiques. Tout en affirmant que l'enquête menée a déterminé un taux de 10% de résistance des germes aux antibiotiques, le conférencier n'a pas caché, selon l'enquête en question, que malheureusement 20% seulement du personnel médical se lave les mains alors que 100% des structures sont dotées de moyens de stérilisation par chaleur dite sèche, une méthode prescrite en France depuis cinq ans et remplacée par celle d'une chaleur humide. Toujours selon le Dr Terfani dont l'intervention repose sur l'enquête, 80% des incinérateurs ont plus de 20 ans alors que sur cinq incinérateurs un est en panne tandis que 20% des structures hospitalières effectuent des tris de déchets. Dans le même sillage, l'orateur a affirmé qu'une opération d'envergure nationale contre les infections dite “mains propres” figure dans le programme prioritaire prévu tous les 5 du mois de mai. Placés sous le signe “Constats et perspectives, expériences locales”, plusieurs communications se sont poursuivies durant ces deux jours à travers lesquelles se sont succédé plusieurs intervenants avec une moyenne de quatre intervenants par séance, ponctuée par des débats tous aussi riches et fructueux.