L'entraîneur de l'adversaire de l'Algérie, le Malawi, Phiri, est un ancien joueur de l'équipe nationale de ce pays. Il a déjà eu à jouer contre l'Algérie dans les années 1970, et a même marqué trois buts dans les bois algériens. Liberté : Si nos informations sont bonnes, vous avez déjà joué contre l'Algérie et vous avez même déjà marqué des buts. Confirmez-vous cela ? Phiri Kinnah : Tout à fait, en tant qu'ancien joueur international du Mali, j'ai déjà joué contre l'Algérie et effectivement, j'ai déjà marqué des buts contre vous. Je me rappelle très bien que j'ai marqué trois buts, une fois dans un match qui s'est soldé par un nul (1-1) et deux autres dans une autre confrontation qui a tourné à notre avantage sur le score de deux buts à un. J'espère en marquer encore un autre demain (aujourd'hui, ndlr) si jamais je joue bien sûr (rire). Il y a bien longtemps de cela et c'était, je crois, en 1978 ; à l'époque déjà l'Algérie avait une bonne équipe, et c'est encore aujourd'hui une très bonne équipe, sans doute l'une des meilleures en Afrique, la preuve elle est qualifiée pour le Mondial. Avez-vous justement supervisé cette équipe algérienne ? Oui, et nous avions toute latitude de le faire lors de la double confrontation contre l'Egypte. C'est vraiment une équipe costaude qui joue très bien au ballon et qui fait preuve d'une adversité sans faille. Et puis, chose très importante, l'Algérie possède des joueurs de qualité à l'image du numéro 15 Ziani, qui paraît comme le patron de cette équipe, c'est vraiment un joueur à surveiller de près, entre autres. Quelles sont les principales forces de l'équipe du Malawi ? Je pense que la principale force du Malawi est la jeunesse de son effectif. Nous avons une génération de joueurs très jeunes et très appliqués dans le jeu. Nous avons cette rigueur dans le jeu donc et cette confiance qu'on dégage. Nous sommes venus en tout cas à Luanda avec la ferme intention de passer le premier tour et de créer ainsi la surprise de ce groupe A. Mais la jeunesse de votre effectif peut vous jouer des tours, n'est-ce pas ? C'est vrai que le Malawi manque d'expérience car, faut-il le rappeler, nous n'avons pas participé à une CAN depuis 26 ans, nous sommes là donc pour apprendre et comparativement à l'équipe algérienne, qui est souvent présente à la CAN, sauf les deux dernières éditions, nous faisons figure de nouveau. Mais cela ne nous empêche pas de jouer sans complexe et d'avoir de l'ambition. La dernière fois que vous avez participé à la CAN, c'était lors de l'édition de 1984, où vous avez été éjecté du premier tour avec une défaite de 3-0 contre l'Algérie, notamment… Ces derniers temps, le Malawi qui se base sur des joueurs locaux et ceux qui jouent en Afrique du Sud, et deux seulement en Europe, a beaucoup progressé et nous aspirons à faire quelque chose. Le coach algérien estime que la rencontre contre le Malawi, la première de la CAN, est très importante. Êtes-vous du même avis ? Moi, je dis aussi que le premier match de la CAN est très important. S. L.