En multipliant fausses pistes et rebondissements, ce polar sanglant et un brin fantastique réussit à dérouter même les spécialistes du genre. “Une nuit, alors qu'une tempête fait rage, dix personnes trouvent refuge dans un motel isolé dans la campagne. Elles ne se sont jamais rencontrées et font connaissance tout en se restaurant. Il y a une ancienne actrice et son chauffeur, un policier qui escorte un tueur, deux jeunes mariés, un couple avec un enfant. C'est alors que survient un drame : Ed, le chauffeur, blesse une des clientes, provoquant la panique de son mari. Peu après, l'actrice est retrouvée morte. Pendant que le policier et Ed tentent de retrouver le coupable, un autre meurtre est commis. La nuit vire au cauchemar et les survivants comprennent qu'il leur faut découvrir la raison de leur présence dans ce motel...” Identity est l'occasion pour le réalisateur, James Mangold, et le comédien, Ray Liotta, de se retrouver sept ans après leur travail sur Copland. Pour le réalisateur, Identity représentait l'opportunité de travailler sur un genre cinématographique particulier : le thriller dans un lieu unique. C'est le cas de films comme Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock, Alien, Le Huitième passager de Ridley Scott ou The Thing de John Carpenter. Le motel du film a été construit intégralement sur le plateau 27, le deuxième plus grand des studios Sony Pictures de Culver City. C'est un extérieur situé dans le désert californien, à une trentaine de kilomètres, à l'est de Palmdale qui a été utilisé pour les scènes de conduite et les plans d'introduction. Etant donné que la majorité du film se déroule la nuit au cœur d'une tempête, James Mangold et Cathy Konrad ont pensé qu'il serait plus facile de contrôler l'environnement en tournant en studio.C'est l'originalité du scénario écrit par Michael Cooney qui a d'abord séduit la productrice Cathy Konrad. Elle explique : “C'est un film-puzzle envoûtant, un assemblage d'énigmes qui, à travers une vision décalée, vous surprend et vous fait frissonner…”