Les syndicalistes tiennent la Centrale syndicale et les pouvoirs publics pour responsables de la situation qui prévaut au niveau de la zone industrielle, en raison de l'absence de tout dialogue. Le syndicat d'entreprise de la SNVI a dénoncé hier, dans une déclaration dont nous détenons une copie, le silence affiché jusqu'ici par la Centrale syndicale et par les décideurs face à leurs revendications. “Les syndicalistes et les travailleurs déterminés à défendre leurs acquis et leur outil de travail par tous moyens pacifiques dénoncent le mutisme affiché et décident de poursuivre le mouvement de protestation jusqu'à satisfaction des revendications soulevées”, lit-on dans le document des syndicalistes élaboré à l'issue d'une assemblée générale des travailleurs tenue hier après-midi au siège de l'entreprise. Les syndicalistes, qui ont eu l'occasion d'évaluer, lors de ce conclave, leurs actions, notamment la marche qu'il organise depuis une semaine au niveau de la zone industrielle, ont exprimé leurs regrets quant à l'absence de réaction des responsables concernés. “Face à cet état de fait, des marches pacifiques ont été organisées à compter du 6 janvier 2010 pour porter dans la rue nos revendications légitimes, entre autres l'augmentation des salaires, l'abrogation de l'article 87 bis et le maintien de l'ordonnance 1997 relative à la retraite”, ajoutent les rédacteurs du document. La déclaration tient comme responsables la Centrale syndicale et les pouvoirs publics de la situation qui prévaut au niveau de la zone industrielle, en raison de l'absence de tout dialogue. “Les pouvoirs publics sont alertés sur la situation préoccupante générée par l'absence de tout dialogue”, indique le syndicat de la SNVI dans le même document. Par ailleurs, les syndicalistes ont décidé depuis hier d'associer les travailleurs à toutes les décisions qu'ils comptent entreprendre pour réclamer leurs droits, notamment en ce qui concerne la grève. “Nous avons estimé nécessaire d'organiser chaque jour une assemblée générale des travailleurs pour voter les décisions et les actions que les travailleurs estiment nécessaires d'entreprendre”, a indiqué le secrétaire général du syndicat d'entreprise. À travers cette déclaration, le syndicat de la SNVI a tenu à prendre l'opinion publique comme témoin de la situation qui prévaut actuellement au niveau de la zone en avançant un argument de taille, l'absence de dialogue dans ce conflit dont la centrale et les “décideurs” sont tenus comme responsables. Par ailleurs, les travailleurs ont encore une fois marché hier par milliers sur l'axe routier reliant Réghaïa à Rouiba qui reste toujours fermé à la circulation. Les gendarmes étaient, hier encore, toujours déployés sur plusieurs endroits de la zone industrielle. Pour rappel, le syndicat attend toujours une réponse de la part du P-DG de la SNVI, saisi hier par écrit, pour l'ouverture de négociations sur la grille des salaires mais sans lâcher les autres points de revendications, toujours maintenus, notamment l'annulation de la décision prise par la tripartite sur la retraite et l'abrogation de l'article 87 bis. En optant pour ces nouvelles démarches, les syndicalistes, pour le moment, ont su parfaitement encadrer leur mouvement et semblent plus que jamais décidés à mettre tout le monde devant ses responsabilités.