En marge de la conférence de presse organisée, hier, l'envoyé spécial de Liberté a pu approcher la vedette de l'équipe malienne, Seydou Keïta, pour un entretien d'avant-match. Il estime que la pression est du côté algérien. Liberté : Tout d'abord, Keïta, est-ce que le scénario miraculeux du match contre l'Angola ne laisse pas des traces sur les joueurs maliens ? Seydou Keïta : Il est clair que nous avons failli prendre une claque et franchement cela aurait été terrible si nous avions perdu par quatre à zéro face à l'Angola. Il n'est tout de même pas normal de prendre quatre buts contre l'Angola et cela ne doit plus se reproduire. Mais bon, nous avons prouvé aussi lors des 20 dernières minutes de la rencontre que nous avons des ressources nécessaires pour réagir. C'est un bon sursaut d'orgueil, mais il va falloir corriger tout cela et développer un bien meilleur jeu. Les algériens, en revanche, ont vécu le cauchemar jusqu'au bout, n'est-ce pas ? Oui, ils n'ont pas eu la même réussite que nous. C'est vraiment une gifle, une telle défaite contre le Malawi. Du point de vue mental, c'est difficile à encaisser et ce sera sans doute difficile de remonter la pente. Personnellement, je n'ai pas reconnu l'équipe algérienne sur le terrain. Avez-vous été surpris par l'ampleur du score, surtout ? C'est sûr que perdre par trois buts à zéro contre une équipe inconnue au bataillon n'est pas quelque chose qu'on peut prévoir. Pourquoi, selon vous, une telle déroute ? Je pense que les joueurs algériens ont peut-être sous-estimé l'adversaire. Ils ont pris le match à la légère, pensant que cela serait plus simple. J'espère qu'ils vont jouer comme ça contre nous. Selon vous, la pression sera de quel côté, sachant que les deux équipes doivent faire un bon résultat ? Il est clair que la pression sera du côté algérien dans la mesure où les joueurs algériens n'ont pas un autre choix que de gagner cette rencontre. Ils joueront donc ce match contre une finale et ils savent très bien qu'une défaite sera synonyme d'élimination. C'est le cas aussi du Mali, non ? Oui, mais nous n'avons pas encore perdu, ni reçu une correction. La pression sera plus forte chez les algériens. Nous allons donc essayer de profiter de cet état de fait pour réaliser un bon résultat.