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“La prison du silence”
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 13 - 01 - 2010


1ère
-Déjà ! Maya peste intérieurement contre la nuit qui a été trop courte à son goût. Sans ouvrir les yeux, sa main part à la recherche du réveil. Au passage, elle heurte un bouquin qui tombe sur la moquette. Le bruit a été étouffé.
Les yeux toujours fermés, elle finit par trouver le réveil et elle a beau appuyer sur le stop-alarme, la sonnerie ne voulait pas s'arrêter.
Il faut quelques secondes pour qu'elle comprenne que la sonnerie ne venait pas du réveil mais du téléphone.
Maintenant, tout à fait réveillée, elle allume la lampe de chevet et quitte son lit. Sur le réveil électronique, elle peut lire une heure vingt. Qui pouvait appeler à une heure aussi tardive ?
Maya hésite à mettre ses mules. Le téléphone ne sonne plus. Mais à peine elle s'assoit qu'il sonne de nouveau.
Elle se presse de mettre ses mules et se couvrant les épaules de sa robe de chambre, elle sort dans le couloir et se dirige vert le salon sans prendre la peine d'allumer les lampes sur son passage. Elle n'en a pas le temps, le téléphone en était à sa cinquième sonnerie.
Quand Maya décroche, elle perçoit nettement, à travers la friture qu'il y a sur la ligne, des gens qui parlent en allemand. C'était sûrement son oncle Karim puisque son père Rachid avait déjà appelé en début d'après-midi. Maya pensait à son oncle et pourtant…
- Bonsoir ma fille, dit son père.
- Qu'y a-t-il ? s'inquiète la jeune fille de seize ans. Quelqu'un t'aurait appris que grand-mère est sortie de l'hôpital ?
- Non, je ne savais pas, lui répond-il. C'est bien pour elle… Où est ta mère ?
- Elle est à son chevet, lui apprend Maya. Mais elle a prévu de rentrer dès que mon oncle rentrera du travail…
- Pourquoi ne t'a-t-elle pas emmenée ?
- Parce qu'elle devait rentrer, l'excuse Maya, qui commençait à s'inquiéter non seulement sur la colère de son père qu'elle sentait venir, mais aussi par le retard de sa mère. Ce n'est pas normal… Il y a longtemps qu'elle aurait dû être rentrée.
- Pourquoi t'a-t-elle laissée seule ?
- Hakim tenait à l'accompagner, lui précise Maya. Comme ils devaient rentrer, maman n'a pas refusé.
Mais Rachid ne l'écoutait pas. La colère l'avait gagné et Maya redoutait que cela remette le mariage de ses parents en cause. Depuis que son père s'était installé à Berlin, sa mère le boudait, lui reprochant d'avoir décidé de vivre loin d'eux. Presque une année depuis qu'il était parti. Elle sait qu'il ne songeait pas revenir. Mais même de loin, il était redoutable et il avait donné plusieurs recommandations à suivre en son absence. Et le plus grave, il avait prévenu sa femme. Au cas où elle ne lui obéirait pas, il la répudierait. Tous savaient qu'il se servirait du premier prétexte pour exécuter sa menace. Il ne l'avait jamais aimée et c'est par respect qu'il n'a pas trouvé à redire sur le choix de ses parents.
- Sûrement qu'il s'est passé quelque chose, émet Maya, morte d'inquiétude. Maman…
- Tu t'inquiète pour rien, la rassure son père à l'autre bout de la ligne. Tu lui diras de m'appeler dès qu'elle sera rentrée. Je lui ai toujours dit de ne jamais te laisser seule. Qu'est-ce qui a pu le lui faire oublier ?
- Je te l'ai dit, murmure Maya. On nous a appelés de l'hôpital pour nous demander d'aller chercher grand-mère parce qu'il y a une grève. Comme mon oncle était occupé, il n'y avait que maman et Hakim disponibles !
- Quoi qu'il en soit, dès qu'elle entrera ou appellera, lui ordonne son père, dis-lui que j'attends son appel !
Maya ne peut que dire oui, doucement, pour ne pas l'énerver davantage, comme si cela n'était pas déjà fait. Elle et son père discutent encore un peu puis ils se séparent sur un bonne nuit qui, d'un côté, était inquiet et d'un autre exaspéré.
À peine retournée dans sa chambre que le téléphone sonne de nouveau. Elle pense à son père, peut-être qu'il veut lui dire encore quelque chose. Mais ce n'est pas lui.
A. K.
(À suivre)


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