Le séisme, qui a ravagé mardi Haïti, aurait détruit environ 20% des bâtiments de la capitale Port-au-Prince, a estimé hier le Service régional de traitement d'image et de télédétection (Sertit) à Strasbourg (est de la France), qui établit des cartes de cette île des Caraïbes à partir de données satellites. “On tourne autour des 20% de bâtiments détruits, mais c'est un chiffre qu'il faut prendre avec prudence parce qu'il y a des bâtiments entièrement détruits et d'autres qui ne se sont que partiellement effondrés, et par ailleurs on ne sait pas vraiment où se situent les limites administratives de la ville de Port-au-Prince”, a déclaré Kader Fellah, l'un des ingénieurs du Sertit. Le service de cartographie rapide du Sertit travaille depuis 1999 sur les grandes catastrophes naturelles (inondations, tremblements de terre, incendies, tempêtes), au cours desquelles ses ingénieurs analysent des images envoyées par des satellites. Cela leur permet d'établir rapidement des cartes mises à la disposition de la sécurité civile ou des Nations unies. Ces cartes montrent notamment les bâtiments effondrés et les voies d'accès pour les secouristes. “On reçoit actuellement de nouvelles informations, des images envoyées par des satellites plus précis qui vont nous permettre d'affiner nos chiffres”, a dit Kader Fellah. Selon les dernières estimations de l'ONU, 10% des habitations à Port-au-Prince ont été détruites par le tremblement de terre de magnitude 7 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, qui a ébranlé mardi soir la capitale haïtienne et aurait fait, selon les autorités de l'île, plus de 100 000 morts.