D'après Wiképédea, la définition de Project finance consiste à rassembler, combiner et structurer les divers apports de fonds nécessaires à des investissements de grande envergure (infrastructure de transport, nouveau complexe industriel, centrales de production d'énergie...), privés, publics ou mixtes, en s'assurant de leur viabilité financière.Le concept de financement de projet ou de financement sans recours requiert ainsi de la part des banques maîtrisant cette expertise une analyse approfondie de tous les paramètres financiers, techniques, contractuels, réglementaires et juridiques inhérents au projet. Cette analyse est communément appelée phase de Due Diligence, et fait intervenir des consultants externes et des cabinets d'avocats d'affaires.La notion de financement sans recours implique que les prêteurs ne pourront pas se retourner vers le sponsor du projet en cas de cash-flows générés moindres que prévu. La performance économique propre du projet concerné (par exemple : trafic conforme aux prévisions pour une autoroute, tarif de vente d'électricité conforme aux études de marché, performance opérationnelle d'une centrale éolienne...) est capitale pour assurer le bon remboursement de la dette et une rémunération acceptable des fonds propres de l'actionnaire. Les prêteurs disposent à ce titre de sûretés de premier rang sur les actifs et contrats du véhicule portant le projet en cas de défaut déclaré de ce dernier. La durée d'un projet financement classique s'inscrit dans le moyen à long terme (de 5-10 ans à 30 ans ou plus, après la période d'investissement) cela dépend essentiellement du modèle de financement de projets, de la structuration des dossiers de financement, de contrats de pools bancaires, de garanties de financement, de la gestion du risque, du coût et de la rentabilité. La décision d'un projet financement d'investissement, préalable à l'investissement lui-même, nécessite la prise en compte de flux d'informations internes et externes ; elle s'adosse à une pluralité de conditions qui doivent être réunies autant au sein de l'organisation que dans son environnement externe. On peut, de manière simplifiée, penser à une demande suffisante justifiant le besoin d'équipement nouveau, une capacité financière suffisante permettant l'effort d'investissement, un avenir suffisamment assuré et autorisant une prise de risque, etc. Dans une première approche et au sens strict, la décision d'un projet financement d'investissement dans une organisation ne résulte pas d'un seul choix financier mais d'un choix économique (nature économique et technologique de l'investissement ou du projet d'investissement) effectué en fonction des objectifs généraux de cette organisation, de ses choix stratégiques tels que, par exemple, l'accroissement des parts de marché, la diversification de l'offre de produits ou de services, l'innovation technologique. L'activité de financement nécessite que soient examinés : - la mission principale de l'activité ; - les partenaires concernés ; - les types de flux ; - les enjeux de gestion ; - les besoins en information ; - les principaux supports de l'information. Traiter de l'activité de financement signifie que les critères financiers, les modes et possibilités de financement notamment, sont pris en compte. C'est quelquefois au niveau des choix tactiques (acceptation des fondements d'un projet d'investissement, options techniques et organisationnelles, choix entre plusieurs projets…) qu'interviennent les paramètres financiers. L'impact global du projet d'investissement sur la structure financière de l'organisation est étudié avant que cet investissement ne soit définitivement engagé. En effet, il convient de vérifier que les dépenses d'investissement sont couvertes par des financements internes (autofinancement) ou externes (apports des associés, emprunt bancaire, crédit-bail…). De ce fait, les activités de financement entraînent des changements quant à l'ampleur et à la composition des capitaux propres et des dettes financières et donc, in fine, des variations des postes de capitaux propres et/ou de dettes financièresEn outre, le financement de l'investissement génère des coûts de financement différents selon les modalités de financement envisageables, dont l'impact sur la rentabilité globale du projet (résultat financier) doit être apprécié.La question qui se pose dans ce contexte : comment est-il possible de trouver les ressources pour financer les grands projets, dans une situation de crise économique et comment convaincre et décrocher un Project finance ? Cette question a été à l'ordre du jour d'une rencontre organisée les 11 et 12 janvier derniers à l'hôtel El-Aurassi par la Chambre de commerce et d'industrie Suisse-Algérie, en collaboration avec le Forum international de la finance représenté par son président, Réda Hamiani suite à un ambitieux programme de développement dans divers secteurs en Algérie.L'objectif de la rencontre est de procéder à un examen approfondi de la stratégie de financement des grands projets, étayé par des études de cas. De quoi s'agit-il ? Consultants, responsables des secteurs de l'énergie, des transports, des ressources en eau, des banques et assurances et accompagnateurs se sont vus discuter le “Project finance”.Des spécialistes en économie ont exposé des modèles de financement de projets, de la structuration des dossiers de financement, de contrats de pools bancaires, de garanties de financement, de la gestion du risque, du coût et de la rentabilité. Le débat animé par des banquiers et des représentants de cabinets de conseil financier, a été axé sur les contraintes auxquelles fait face le mode de Project finance en Algérie.L'obligation faite par la loi pour que le capital national de la société gérant le projet soit majoritaire et que la mobilisation des financements soit effectuée sur le marché local ainsi que l'absence d'un mécanisme de couverture sur les risques de change ont été les principales contraintes soulevées à ce propos. Des banques algériennes se constituent en pool pour financer des mégaprojets dans les secteurs de l'énergie et de l'hydraulique, entre autres. On retrouve en premier rang le Crédit populaire d'Algérie (CPA) qui participe à une quinzaine d'opérations de financement Project finance pour un apport global de plus de 257 milliards de dinars et la Banque extérieure d'Algérie (BEA) qui est sur dix grands projets pour un apport financier estimé à 151 milliards de dinars. Ce mode de financement est reste limité à quelques secteurs. L'objectif est de développer ce mode de financement et l'élargir à d'autres secteurs loin de la nébulosité et de la corruption pour mieux participer à l'évolution de l'économie nationale.