Permettez-moi, Monsieur le ministre de la Justice, de m'adresser à votre Excellence en denier recours, après des lustres de souffrance et d'errance, en vous présentant mon drame. Je suis âgée de 65 ans, divorcée toute jeune après avoir perdu 2 garçons en bas âge. Je n'ai personne pour me protéger. Mon père, ma mère et mon unique frère aîné sans enfant, ne sont plus de ce monde. Etant donc seule, ma marraine (seconde épouse de feu mon père) et ses enfants (mes demi-frères) m'ont spoliée de tout héritage des biens de mes parents. Un 2 pièces-cuisine à Hydra, Bt 15, rue de l' Oaris, 5e étage, appartenant à mon frère décédé, et un autre au 8, rue Bab Azzoun/ Casbah (4 pièces-cuisine au 3e étage) appartenant à mon père, ont été accaparés, puis vendus par ma belle-mère et ses enfants, je ne sais par quel truchement ou jugement et ce, sans fridha. En me chassant et en m'excluant du moindre héritage de mes parents, cette dame perçoit en outre la pension de réversion de feu mon père, retraité de France, sans partage évidemment, alors que j'ouvre droit à une part en qualité de fille et en plus sans travail, divorcée et sans la moindre ressource. Au village, je suis même empêchée d'avoir de l'eau chez moi (destruction du branchement vers ma maison), alors que le château d'eau est implanté sur le terrain m'appartenant (bien de mes défunts parents). Aujourd'hui, Monsieur le ministre de la Justice, même ce toit où je m'abritais, j'en suis chassée par un voisin et un de ses proches, de connivence certainement avec ladite marraine et ses enfants. Ce “voisin” avec sa femme m'agressent physiquement chaque fois que je mets les pieds dans cette maison, située sur une parcelle de terre de mes parents. En plus de ces agressions, qui m'ont valu à chaque fois des séjours à l'hôpital et vont m'en valoir certainement encore si rien n'est fait pour stopper mon agresseur, il n'hésite pas à voler même mes effets vestimentaires, notamment des couvertures et matelas pour que je ne puisse plus passer la nuit sous cet unique toit, bien de mes parents, tout en osant entamer impunément une construction sur une large surface des terres de mon défunt père. Monsieur le ministre de la Justice, même mes jeunes neveux (deux adolescents) ont été agressés par ce voisin, aidé en cela par sa femme et leurs enfants, chaque fois que les fils de ma sœur viennent me rendre visite ou tenter de m'aider. Monsieur le ministre de la Justice, les premiers temps, j'ai réussi, certes avec la justice, à avoir gain de cause, quoique sans concrétisation palpable, mais, aujourd'hui, n'ayant plus d'argent pour prendre des avocats et me défendre face à ces repus spoliateurs, je fais donc l'objet de déni de justice, tout en subissant de surcroît une hogra sans pareille, avec le vol de mes biens, au point d'être réduite à vagabonder et à passer mes nuits chez des bienfaiteurs et à errer toute la journée. Monsieur le ministre de la Justice, usez de vos prérogatives pour que cesse cette hogra innommable et ce déni de droit, pour qu'on me restitue mes couvertures, mon petit toit, pour qu'on cesse de m'agresser, pour qu'on cesse d'empêcher mes neveux de me rendre visite, pour qu'on arrête d'accaparer impunément la terre de mon père. Je vous avise, Monsieur le ministre de la Justice, que j'ai été même chassée de la brigade de gendarmerie de Mechtras où je me suis présentée, à la fin mars 2009, pour, initialement, y déposer une lettre que le procureur de la République auprès du tribunal de Draâ El Mizan m'avait remise. L'agent ayant daigné m'écouter refusa la lettre qui était pourtant destinée à cette brigade. Monsieur le ministre de la Justice, une énorme injustice, une hogra inégalée de mon point de vue, pèse de tout son poids sur ma frêle personne sans protection. Faites quelque chose, je vous en conjure, Monsieur le ministre de la Justice ! Mme Cherifi Malika Bent Mohamed-Tahar Village Aït Imghour, Mechtras (Tizi-Ouzou)