La réalisation de nouveaux barrages et retenues collinaires à travers le territoire de la wilaya est retenue dans le cadre du programme du secteur de l'hydraulique au titre de la période quinquennale 2010-2014. Pour ce faire, des études sont prévues afin de déterminer la faisabilité de plus d'une quarantaine de petits barrages et retenues collinaires dans l'objectif évident de combler le déficit enregistré en ce qui concerne l'irrigation agricole et l'alimentation en eau potable des populations. Selon les indications fournies, les nouveaux ouvrages serviront également à desservir en eau potable les nombreuses fractions situées en zone rurale et à faciliter l'abreuvement de leur cheptel en période de sécheresse, et dans une autre mesure à offrir des possibilités d'approvisionnement en eau en cas de lutte contre les incendies de forêt car la superficie boisée s'étend sur plus de 161 000 ha. Car, comme chacun sait, il est observé les pertes de quantités d'eau de pluie qui tombent sur la région et qui partent en mer chaque année faute de leur mobilisation, facteur considéré comme une faiblesse lorsque l'on sait que les quantités perdues privent le secteur de l'agriculture de possibilités d'irrigation et les populations de moyens de sources d'alimentation. En effet, le niveau des précipitations qui a notablement été favorable au cours des ces dernières années — le territoire de la wilaya est situé entre les isohyètes 800 mm et 300 mm en allant du nord au sud — permet d'envisager des réalisations nouvelles en matière d'extension des superficies agricoles et en matière de réalisation d'ouvrages de stockage. Ce qui permettra en outre d'élargir les pratiques culturales à de nouvelles variétés de fruits et de produits maraîchers grâce à l'existence d'étendues de bonnes terres enchâssées dans les plaines du Tell, d'élargir la superficie irriguée, évaluée actuellement à plus de 10 000 ha, et d'arriver à une meilleure mobilisation des eaux de pluie à travers les nouveaux barrages et retenues collinaires prévus. Les capacités de mobilisation existantes, estimées à plus de 37 millions de m3, sont encore insuffisantes pour recevoir une partie des quantités de pluie qui tombent chaque année. Le problème d'insuffisance a été accentué par les pertes de capacités dues à l'envasement partiel ou total de certains ouvrages et la dégradation de plusieurs autres qui totalisent, entre eux, le quart des moyens de stockage dont dispose le secteur de l'hydraulique. Ce dernier, rappelle-t-on, compte 78 ouvrages dont un barrage de 10 millions de m3, de 23 petits barrages d'une capacité totale de 22 192 000 m3 et de 54 retenues collinaires d'une capacité de 5 080 000 m3. Il faut noter que l'augmentation des capacités par la réalisation de plusieurs nouveaux ouvrages au cours de la dernière décennie a permis d'améliorer la dotation en eau potable qui est actuellement de 130 litres par jour et par habitant.