La chambre d'accusation près la cour de Tiaret a statué, tard dans la soirée de mardi, sur la requête des avocats de la défense de 38 présumés accusés, impliqués dans l'affaire de détournement de deniers publics et magouilles dans les marchés dont a été victime l'APC du chef-lieu de wilaya. Ainsi, alors que les avocats de la défense ont sollicité le bénéfice de la liberté provisoire en faveur de leurs mandants, en attendant leur procès, le représentant du ministère public a, selon des sources sûres, interjeté appel contre les inculpés placés sous contrôle judiciaire. Dès lors que le suspense avait gagné toute la ville de Tiaret durant toute la journée de ce mardi, qui paraissait plus longue que jamais pour les inculpés et leur famille, la sentence de la chambre d'accusation, qui n'est tombée que tard dans la soirée, a rendu le sourire à un inculpé particulier. Il s'agit du secrétaire général de la daïra qui se trouvait sous contrôle judiciaire et qui a bénéficié d'un non-lieu tant son innocence était claire comme l'eau de roche. Dans le même sillage, le P/APC en poste et un autre élu, tous deux frappés d'un mandat de dépôt, ont quitté la barre et été assignés au contrôle judiciaire. Toutefois, la même chambre a ordonné la mise sous mandat de dépôt d'un entrepreneur qui se trouvait sous contrôle judiciaire. Ces accusés, pour rappel, ont été présentés le 20 janvier dernier devant le juge d'instruction près le tribunal de Theniet El-Had, dans la wilaya de Tissemsilt, qui avait décidé la mise sous mandat de dépôt de 14 prévenus, dont l'ex-chef de daïra et le maire déchu d'obédience RND, ainsi que son successeur et 4 autres élus, alors que 24 autres, dont 17 élus, ont été astreints au contrôle judiciaire. Par ailleurs, il est utile de rappeler que la malversation a entraîné un préjudice financier pour l'APC de Tiaret estimé à plus de 70 milliards de centimes, selon certaines sources proches du dossier.