À l'issue d'une visite de travail marathon qu'il a effectuée hier dans la wilaya de Relizane, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a animé un point de presse au siège de la Direction de wilaya de l'énergie et des mines où il est revenu sur les questions d'actualité, notamment le scandale de Sonatrach qui a fait couler beaucoup d'encre. Le ministre du gouvernement a, en effet, abordé l'affaire de la compagnie nationale d'hydrocarbures qui est à présent entre les mains de la justice. En réponse à une question de Liberté relative à la constitution de Sonatrach en tant que partie civile, M. Chakib Khelil a tenu d'emblée à préciser que pour lui, il n'existe pas de scandale Sonatrach. “C'est vous, la presse, qui ne cessez pas de rapporter qu'il y a un scandale qui couve actuellement à Sonatrach. Pour moi, c'est un dossier dit Sonatrach. Ni moi, en tant que ministre, ni vous, la presse, n'avons le droit de qualifier ce dossier de scandale. Vous n'êtes pas des juges.” Et d'enchaîner encore : “ce dossier relève des compétences de la justice qui aura à trancher. Soit de prouver la culpabilité ou d'innocenter les mis en cause. Laissons la justice algérienne faire son travail.” Plus loin, il indiquera que “la direction de Sonatrach reste libre de se constituer partie civile ou pas. On ignore si la compagnie nationale d'hydrocarbures a procédé aux démarches pour se constituer partie civile. Cette compagnie est libre de le faire”. Quant aux informations rapportées par certains quotidiens nationaux selon lesquelles tous les marchés de Sonatrach doivent désormais être contrôlés par les services du premier ministre, l'hôte de la wilaya de Relizane insistera pour dire que “c'est la presse qui est en train de répercuter ces informations sans les vérifier”. Pour étayer ses réponses en matière de contrôle des marchés, il a abordé l'utilité et le rôle du Baosem créé en 2002. Pour lui, avant 2002, il n'y avait pas d'appels d'offres dans l'attribution des marchés, puisque, ajoute-t-il, il n'existait pas de spécialistes compétents en la matière. Et de laisser entendre que les marchés qui font actuellement l'objet d'enquête ont été attribués de gré à gré. Abordant l'objet de sa visite, Chakib Khelil a affirmé que Relizane a bénéficié d'une station d'une centrale électrique de 460 mégawatts mise en service pour répondre au besoin de faire face à la forte demande en matière d'électricité aux niveaux local et national. Il a rappelé que le taux de couverture en gaz de ville pour la wilaya de Relizane est de 55% estimé à 72% d'ici 2013. Au niveau de Bel Assel, le ministre a procédé à la mise en service de la station électrique d'une capacité de production de 465 mégawatts réalisée avec un coût estimé à 400 millions de dollars. À la cité 600-logements au chef-lieu de la wilaya, à Sidi-Saâda et à Oued Slama, le représentant du gouvernement a procédé à la mise en service de gaz de ville pour les trois localités alors qu'à Kenanda, le ministre s'est enquis du projet de la station de compression de gaz.