Un colloque international consacré à la chanson kabyle dans la mémoire de l'immigration “Chanson kabyle en France et mémoire de l'immigration (1930-1974)” est le thème générique d'un colloque international qui a démarré hier pour se terminer aujourd'hui, organisé par la Maison des sciences de l'Homme (MSH) de Paris Nord, en partenariat avec l'université Paris VIII et l'EHESS, entre autres. Quelque 25 universitaires (Algérie, France, Maroc, USA, etc.) prendront part à ce rendez-vous scientifique qui se déroulera à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, palais de la Porte dorée à Paris. L'espace spatio-temporel de la thématique choisie par les initiateurs de cette rencontre porte sur une période dense propice à la création artistique forgée, il est vrai, dans la difficulté et la privation. La chanson kabyle de l'exil a été plus un moyen d'expression de “construction identitaire”, poussant les chanteurs à assumer un rôle sociopolitique. Elle véhicule la complainte de l'exil et la nostalgie de la terre natale lointaine. Nombre de ces chanteurs ont épousé la cause nationaliste portée en étendard d'abord par l'Etoile nord-africaine (ENA) et le PPA et, plus tard, par la Fédération de France du FLN. De tous les interprètes de la chanson de l'exil, cheikh El-Hasnaoui et Slimane Azem restent sans doute des figures emblématiques, des icônes qui ont marqué de leurs empreintes la chanson kabyle de l'exil née dans les cafés maghrébins qui ont donné naissance à la plus belle et riche discographie léguée en tant que patrimoine immatériel à l'humanité. À signaler, par ailleurs, que parallèlement aux travaux du colloque, une exposition à l'intitulé évocateur “Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France” qui a pour objet la restitution de l'histoire et de la mémoire des étrangers en France. Yahia Arkat 3e Salon national de l'artisanat traditionnel d'Oum El-Bouaghi Encouragement, promotion de l'artisanat traditionnel, protection de l'artisanat et les métiers, création d'un espace d'échanges d'idées et d'expériences entre les artisans, sensibilisation sur la dimension sociale de l'artisanat et sa participation au renforcement des relations sociales, enrichissement du patrimoine national, tels sont entre autres les objectifs du deuxième Salon national de l'artisanat traditionnel qu'a abrité, du 7 au 12 février dernier, la maison de la Culture d'Oum El-Bouaghi.Organisée par l'association de promotion de l'artisanat traditionnel de la wilaya, avec la collaboration de la direction de la culture et la maison de la Culture Nouar-Boubekeur, et sponsorisée par l'APW, l'APC, l'ODEJ, la manifestation culturelle a réuni 22 wilayas parmi lesquelles Alger, Constantine, Skikda, Batna, Oued Souf, Tizi Ouzou, Ghardaïa, Ouargla, Sétif, Khenchela, Jijel, Tipasa, Tiaret, Chlef et Oran. Ces différentes régions ont exposé les activités traditionnelles les spécifiant. Les visiteurs ont eu à apprécier les habits traditionnels chaouis, kabyles, oranais, sétifiens et les bijoux traditionnels de la kabylie, l'art culinaire chaoui, le qachabiya, le burnous des Aurès et le tapis de Babar (Khenchela), la sculpture sur cuivre et la gandoura de Constantine, sculpture sur bois, poterie kabyle, argenterie. Avec l'organisation de ce deuxième Salon, l'association de promotion de cette activité, présidée par Bakli Rasmia, se veut l'initiateur d'une action destinée surtout à protéger et à promouvoir l'artisanat traditionnel et vulgariser les potentialités touristiques et culturelles K. Messaad