La Mutuelle assistance scolaire, qui regroupe quinze wilayas de l'ouest du pays, en collaboration avec Audifel, poursuit son programme de formation des enseignants du primaire et du moyen pour les préparer à dépister en premier, et dans leurs classes, les élèves malentendants. À Oran, et un peu partout en Algérie, l'absence de culture du dépistage et l'insuffisance de la prévention sont devenues le grand mal des malentendants. “Le dépistage et la prévention sont nécessaires pour freiner un peu ce handicap favorisé, il est vrai, par ce qu'il est convenu d'appeler les maladies de la pauvreté qui entraînent des surdités précoces”, affirme le Dr Lazouni, gérante d'Audifel, une entreprise spécialisée dans l'appareillage et la réhabilitation des malentendants. Pour sa part, la Mutuelle assistance scolaire, présidée par M. Ammiche, qui regroupe quinze wilayas de l'ouest du pays, en collaboration avec Audifel, continue son programme de formation des enseignants du primaire et du moyen pour les préparer à dépister en premier, et dans leurs classes, les élèves malentendants. Ainsi et pour cette année, plusieurs wilayas sont programmées dont Tlemcen, prévue le 16 février prochain. Lors des deux dernières années, quelque 400 enseignants, de l'ouest du pays, des deux paliers ont bénéficié de cette formation. “1/5 de la population nationale souffre de problème d'audition, ce qui en fait largement un problème de santé publique”, dit-elle. Le réseau Audifel, qui couvre actuellement 11 wilayas dont Oran, Alger, Constantine ou encore Annaba et Mostaganem, est considéré comme le leader incontesté sur le marché national et s'est tracé comme objectif “de couvrir tout le territoire national dans les deux ans à venir, alors qu'elle équipe déjà ses patients en appareillage numérique à des prix défiant toute concurrence”. Pour le Dr Lazouni, le taux des malentendants a progressivement augmenté de manière inquiétante, ces dernières années, pour toucher toutes les couches sociales. C'est pour cela, et dans un souci de raccourcir les distances, qu'Audifel ouvrira prochainement des centres à Chlef, Djelfa et Batna. Toutefois, la disponibilité de spécialistes reste l'un des plus grands problèmes du secteur. “Il n'est pas aisé de trouver un personnel spécialisé dans certaines régions du pays”, affirme-t-elle. Quant à la progression du mal, notre interlocutrice est formelle : “Il est en nette progression et cela risque de s'accentuer avec le retour des maladies de la pauvreté, notamment la tuberculose et la typhoïde dont le traitement lourd peut détruire l'audition.” Le diabète et l'hypertension peuvent également avoir des conséquences néfastes sur le bon fonctionnement de l'oreille.