Un nouvel éboulement de terrain s'est produit, mercredi dernier, sur les hauteurs d'Aïn El-Hammam. Cet effondrement a causé la coupure de la route menant vers l'auberge de jeunes, le CFPA et la caserne de la Protection civile, entraînant des dommages considérables aux conduites d'eau potable ainsi que des coupures de gaz de ville et de téléphone. Des conduites d'eau les plus touchées alimentent non seulement la ville de l'ex-Michelet, mais desservent la région jusqu'à Larbâ Nath Irathen, selon un communiqué de l'Algérienne des Eaux (ADE). Des responsables de la wilaya et les autorités locales, notamment le SG de wilaya, le DUC, le chef de service technique de la commune se sont déplacés en urgence sur les lieux de l'effondrement pour un constat préliminaire. Sur place, nous avons pu évaluer le danger éminent qui fait que plusieurs familles sont sommées de plier bagage. Des sources officielles font état de douze familles sinistrées, appelées à quitter leurs domiciles, des bâtiments situés au pied de la colline qui est menacée d'éboulement à tout moment. D'autres familles ayant construit eux-mêmes leurs maisons sur les lieux du danger sont également dans une situation périlleuse, n'ayant nul endroit où résider en cas de force majeure. Ces dernières montent au créneau et pointent du doigt “le laisser-aller des pouvoirs publics, des élus locaux, interpellés, il y a moins de trois mois, sur les risques éventuels qu'ils encourent”. Dans une lettre adressée aux autorités, dont nous détenons une copie, et qui date du mois de décembre 2009, les habitants des lieux ont interpellé les autorités locales pour les alerter du “danger que laissait courir le terrassement entrepris, pour le compte d'une coopérative, par un entrepreneur immobilier. Terrassement qui s'effectue en mauvaise période sur le même versant, en dessous de leurs maisons, ce qui serait à l'origine de cette catastrophe”. Dans la même lettre, l'on peut lire que “bien avant, le 4 novembre 2009, la coopérative avait signé un engagement afin de prendre en charge la construction d'un mur de soutènement, dans un délai de moins de trois mois. (Ce qui, apparemment, n'a pas été réalisé dans les normes, selon nos interlocuteurs). L'affaissement se trouve seulement à six mètres de nos maisons et risque de nous atteindre à tout moment”, écrivaient-ils déjà à l'époque. Ceci dit, l'affaire engagée en justice par les habitants contre les responsables concernées daterait même d'une vingtaine d'années ! “À titre d'exemple, une conduite d'eaux usées qui se déversent sur le lieu même de l'affaissement de terrain reste béante depuis deux ans”, ajoutent nos interlocuteurs, désarmés, mais qui comptent aller beaucoup plus loin pour se faire entendre. Par ailleurs, cinq bâtiments sont construits au pied de la colline qui menace à tout moment de s'effondrer alors que plusieurs maisons se situent aussi à proximité de ce danger. C'est là une situation qui interpelle les autorités compétentes afin de trouver une solution à cette situation critique qui peut engendrer de graves préjudices à la population. En premier lieu, douze familles pourraient trouver domicile temporairement dans l'auberge de jeunes Djurdjura dépendant de la DJS de Tizi Ouzou mais, voilà qu'aux dernières nouvelles, ces familles refuseraient de quitter les lieux.