Après sa belle victoire acquise au match aller à Banjul face à cette coriace formation des Forces armées de Gambie (2-1), la JSK se devait de s'imposer de nouveau hier après-midi dans son stade mascotte du 1er-Novembre face à ces mêmes Gambiens venus à Tizi Ouzou avec la ferme intention de tenter l'exploit presque impossible et espérer ainsi renverser une situation qui relevait presque de l'utopie. Il faut dire que les Canaris savaient, depuis la veille déjà, que les Tunisiens du Club africain de Tunis, virtuels adversaires de la JSK pour le compte des 16es de finale de l'épreuve, s'étaient qualifiés aux dépens des Nigériens de l'Olympique du Sahel (1-0) et les senteurs d'un prochain derby maghrébin JSK-CA de Tunis n'ont fait que motiver davantage les camarades du capitaine Meftah. Pour preuve, ces derniers prirent alors le match à bras-le-corps face à une équipe gambienne qui n'avait d'autre choix que de jouer l'offensive et d'ouvrir donc le jeu, ce qui n'a fait qu'arranger les affaires du onze kabyle, tout heureux de trouver beaucoup d'espaces au cœur de l'arrière-garde gambienne. Bien que privés de leur nouveau meneur de jeu Echergui, auteur d'une belle prestation au match aller à Banjul, mais blessé depuis ce jour aux adducteurs, les Canaris prirent le taureau par les cornes depuis le coup d'envoi et attaquent à outrance pour porter le danger dans le camp adverse, notamment par ses deux fers de lance Hamiti et Aoudia, auteurs des deux buts kabyles inscrits lors de la première manche en terre gambienne. Dès la première minute de jeu, Oussalah a failli surprendre le gardien gambien, Ngom, sur un centre-tir vicieux qui passa légèrement au-dessus de la transversale, alors que le Nigérian Azouka, étrangement seul au point de penalty, ratait carrément sa reprise (7'). Comme au match aller à Banjul, la JSK prend carrément à la gorge un adversaire gambien qui ne sait plus à quel saint se vouer, et Tedjar (15') et Hamiti (21') butent in extremis sur le gardien adverse. La supériorité de la JSK est évidente et sa domination flagrante. Le but chauffait terriblement dans le camp gambien et ce fut, finalement, Oussalah qui réussira à déverrouiller la citadelle gambienne. Sur un débordement suivi d'un centre bien ajusté de Tedjar du flanc droit, ce diable d'Oussalah reprenait du pied gauche une balle violente en pleine lucarne (24'). Sur le terrain, il faut bien admettre que le volume de jeu entre les deux équipes était nettement différent et la JSK aurait pu doubler aisément la mise, notamment par Azouka, qui décochait un tir terrible sur la transversale (28') et par le défenseur axial, Belkalem, qui, sur un centre d'Oussalah, plaçait une belle tête croisée qui passait à ras du poteau (32'). Multipliant les déviations et les accélérations, les Canaris réussiront à désarticuler à maintes reprises la défense gambienne, et ce fut un miracle si le score devait rester inchangé jusqu'à la pause. Après le repos, la JSK met la grosse pression et Oussalah, encore lui, a failli corser l'addition sur une reprise de tête dégagée de justesse par Manneh (46'), alors que Hamiti profitait d'une belle incursion d'Azouka, pour placer une “bicyclette” que le gardien de buts Ngom déviait du bout des doigts en corner (49'). Sur sa lancée, la JSK accentua la pression et Tedjar se fait crocheter dans la surface de réparation pour obtenir un penalty indiscutable que transformait imparablement le capitaine Meftah (52'). À 2 buts à 0, il n'y avait plus de match. Si Tedjar (65' et 70') et Maroci (67') auraient pu saler la note s'ils avaient bien encadré leur tir, ce fut finalement ce remplaçant de luxe nommé Seguer qui clôtura la marque en reprenant de la tête un joli centre du jeune Hamiti (83'). Comme prévu, ce fut donc une simple formalité pour la JSK qui aura à affronter au prochain tour le Club africain de Tunis pour un derby maghrébin qui s'annonce des plus passionnants.