Un concert unique en son genre a eu lieu, dimanche dernier, au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi. Unique parce qu'il y avait le visuel, pour la première fois en Algérie et en Afrique. Un concert avec l'Orchestre symphonique national dirigé par le maestro mexicain Alejandro Sánchez Navarro. Ce chef d'orchestre, dont la renommée a dépassé les frontières mexicaines. À son actif, un très grand nombre d'œuvres musicales. Son travail se concentre sur la création symphonique. Sous le haut patronage de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, ce concert entre dans le cadre des festivités du bicentenaire de l'indépendance et le centenaire de la Révolution du Mexique. Il a été organisé par l'ambassade du Mexique en collaboration avec l'Orchestre symphonique national et le Théâtre national algérien. Un rendez-vous musical qui a réuni les mélomanes et les amoureux de la belle mélodie. Une rencontre entre la musique et le visuel offrant un bouquet non de fleurs mais de belles notes exécutées avec brio et virtuosité par l'Orchestre symphonique national. Au programme de cette soirée, que tout le monde disait exceptionnelle, différentes compositions du maestro mexicain ainsi que des morceaux soit du répertoire algérien (Che'hlet Laâyani) soit de notre compositeur national Rachid Saouli (Arabesque). Cela se déroulait en deux parties. Quant aux œuvres du Mexicain Alejandro Sánchez Navarro, c'était un pur régal pour les présents. Une musique certes symphonique, mais très riche en sonorités. Très légère, voire très entraînante. Elle attire celui qui l'écoute et permet à l'imagination de vagabonder, de voyager, d'aller loin. Arrive le moment tant attendu. Celui de la communion entre la musique et la nature. Avec la composition Symphonie de la mer, le maestro lance un appel, tire la sonnette d'alarme : la terre est en danger. Le temps d'un concert, il est le porte-parole de notre planète. Il défend sa cause. Cette symphonie, exécutée avec une grande maîtrise, était accompagnée d'une projection d'images aussi belles les unes que les autres : celles de la flore marine. Des images paradisiaques. Une synchronisation entre ces images et la musique. Une symbiose, une osmose, plongeant le public dans une admiration qui donne à réfléchir : l'être humain est en train de détruire son environnement. C'est avec ce message que le concert prit fin.