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“La sécurité dans le Sahel relève de la compétence des Etats de la région”
Abdelkader Messahel à “Liberté”
Publié dans Liberté le 04 - 03 - 2010

Le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines était à Londres mardi dernier où il a présidé avec son homologue Ivan Lewis, ministre d'Etat au Foreign Office, la 4e session du comité mixte de partenariat algéro-britannique. Qualifiant le Royaume-Uni de “bon partenaire”, il évoque l'existence d'une profonde compréhension entre les deux pays sur de nombreux dossiers, dont la lutte antiterroriste. M. Messahel annonce la création d'un sous-comité bilatéral en charge des questions sécuritaires. Son séjour à Londres sera suivi dans les prochaines semaines par les visites de MM. Khelil et Temmar.
Liberté : Vous venez de diriger avec votre homologue Ivan Lewis, ministre d'Etat au Foreign Office, les travaux de la 4e édition du haut comité mixte de partenariat algéro-britannique. De quels dossiers avez-vous discuté et quels sont les résultats de cette session ?
Abdelkader Messahel : Il s'agit, en effet, de la 4e édition du comité de coopération bilatérale algéro-britannique. Cette réunion est organique. Elle se tient de manière simultanée, une fois à Alger, une fois à Londres. Cette session a permis de passer en revue pratiquement l'état de la coopération bilatérale dans toutes ses dimensions. Nous avons évoqué bien entendu l'économie, qui a pris une place importante dans les entretiens, sous l'angle des investissements. Il fallait expliquer aussi à la partie britannique la nature des nouvelles dispositions qui ont été prises par le gouvernement algérien, à travers notamment la loi de finances complémentaire et le crédit documentaire. Cela vise un peu à rassurer notre partenaire et lui préciser que ces mesures ont été adoptées dans le cadre d'une meilleure prise en charge par le gouvernement algérien de sa stratégie de développement et lui donner une plus grande visibilité. Je pense que, dans ce contexte, nous avons bien été compris par la partie britannique. Comme vous le savez, c'est un pays qui est en train d'investir beaucoup en Algérie dans des créneaux très variés. Il investit évidemment dans le domaine des hydrocarbures et de la pétrochimie, mais également dans les domaines de l'industrie pharmaceutique, des infrastructures et la construction des barrages. L'ampleur de cet engagement économique permet de constater un intérêt certain des Britanniques à promouvoir les relations de partenariat avec l'Algérie.
Quels sont les prochains rendez-vous de la coopération entre les deux pays ?
Suite à la visite du président de la République en juillet 2006 au Royaume-Uni, il a été décidé la création d'un sous-comité économique qui prend en charge le partenariat dans ce domaine. Ce comité coprésidé par M. Hamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, et son homologue britannique Mervyn Davis, ministre d'Etat au Commerce, va se réunir à Londres au cours de la première semaine d'avril. Il est entendu que l'autre secteur important de la coopération concerne l'énergie. Là aussi, une visite du ministre Chakib Khelil est programmée pour le 25 mars. D'autres secteurs de coopération ont fait l'objet d'échanges entre les deux parties. Il existe une volonté certaine d'élargir le partenariat, notamment dans les domaines de la formation et de la recherche scientifique. Nous avons des projets communs dans l'aérospatial. Il est également prévu la création d'une école des affaires à Alger. En somme, tout cela confirme la disponibilité des Britanniques à intensifier la coopération avec l'Algérie.
Les hommes d'affaires britanniques montrent quelques réticences à s'installer en Algérie en évoquant des blocages bureaucratiques et en matière d'investissement. Ce genre de réserves est-il de nature a compromettre les engagements politiques en matière de partenariat ?
Il n'y a pas de réserves. L'Algérie constitue pour les hommes d'affaires du Royaume-Uni un pays intéressant à plus d'un titre. Dans ce cadre, nous avons informé nos partenaires britanniques des résultats du premier plan quinquennal sur la relance économique et sur les prévisions contenues dans le prochain. Celui-ci comporte un budget de 200 millions de dollars et fait de nous un pays intéressant et solvable.
La prépondérance des intérêts économiques français intimide également les Britanniques et leur fait penser qu'il n'y a pas de place pour eux en Algérie. Qu'en pensez-vous ?
Nous sommes le seul pays dans la région qui est indépendant dans sa décision. Nos partenaires, c'est nous qui les choisissons.
La lutte contre le terrorisme occupe une place importante dans les relations entre l'Algérie et la Grande-Bretagne. Quels sont les progrès réalisés dans ce domaine ?
Il existe, en effet, une grande coopération entre l'Algérie et la Grande-Bretagne dans la lutte contre le terrorisme. Nous nous entendons parfaitement sur la manière d'appréhender ce phénomène.
Nous venons d'ailleurs de mettre en place un nouveau mécanisme pour consolider le partenariat dans ce domaine. Cela concerne la création d'un sous-comité bilatéral en charge des questions sécuritaires. Il sera composé d'experts des deux pays.
La libération controversée d'un otage français, ces derniers jours au Mali, a mécontenté l'Algérie. La Grande-Bretagne partage-t-elle la position de l'Algérie dans cette affaire ?
Il existe une grande compréhension entre l'Algérie et le Royaume-Uni dans la manière de lutter contre le terrorisme. Nous avons abordé évidemment la question de la lutte contre la menace terroriste dans le Sahel. Nous avons convenu avec la partie britannique que c'est un défi important pour nous, les pays de la région. Il est évident que la question de la sécurité dans le Sahel relève de la compétence des Etats de la région. Nous sommes appuyés dans notre approche et notre démarche par les Britanniques. Ces derniers nous ont soutenus lors de la présentation de la résolution 1904 au Conseil de sécurité, concernant notamment la criminalisation du paiement des rançons et une plus grande coopération des Etats en matière de lutte contre le terrorisme. La priorité est donc donnée aux pays de la région pour prendre en charge leur destinée, mais cela implique aussi une plus grande responsabilité de la communauté internationale, dans l'application de ce qui a été défini comme mesures par le Conseil de sécurité.
Contrairement aux Etats-Unis et à la France, la Grande-Bretagne n'a pas inscrit l'Algérie sur une liste noire de pays à risque. Vos homologues britanniques vous ont-ils expliqué pourquoi ?
Le sujet a été abordé. La réponse qui nous a été donnée est un peu celle qui a été rapportée dans la presse ces derniers temps. Pour les Britanniques, l'Algérie est un pays qui est à l'avant-garde de la lutte antiterroriste et pas un pourvoyeur du terrorisme. Sur cette question, nous nous sommes bien compris et bien entendus.
Le discours des Britanniques sur la mise en place d'un partenariat stratégique avec l'Algérie contraste avec le contenu de leur travel warning qui décrit notre pays comme une destination dangereuse. Qu'en pensez-vous ?
Le contenu du travel warning ne change rien. Nous avons délivré des centaines de visas à des ressortissants britanniques.
La gestion du flux migratoire est un des dossiers du partenariat bilatéral. Qu'avez-vous convenu avec les Britanniques surtout dans le domaine de la lutte contre l'émigration clandestine ?
Tout d'abord, il faut savoir que l'Etat algérien part d'un principe et qui consiste à défendre ses ressortissants établis de manière légale à l'étranger. En ce qui concerne le dossier de l'émigration clandestine, des accords de réadmission existent entre l'Algérie et la Grande-Bretagne. Je tiens à dire qu'il y a une véritable diabolisation du phénomène de l'émigration clandestine. Nous ne sommes pas un pays pourvoyeur d'émigrants illégaux. Nous partageons des statistiques avec nos partenaires du sud de l'Europe comme l'Italie et l'Espagne et avec le Royaume-Uni, prouvant qu'il n'y a pas un exodus. Il y a plus de retours volontaires que de départs. En définitive, nous ne constituons pas un pays à risque pour l'Europe, en matière d'émigration clandestine.
D'aucuns contestent les conditions draconiennes de délivrance de visas britanniques aux Algériens. Avez-vous soulevé ce problème auprès de votre homologue ?
Les partenaires britanniques sont à l'écoute de certaines propositions que nous avons faites pour introduire plus de souplesse dans les procédures de délivrance des visas aux ressortissants algériens. Ils ont fait leurs propres propositions. Je pense que nous aurons l'occasion de nous rencontrer dans les prochaines semaines pour échanger nos vues sur ces questions particulières.
Le dossier Khalifa est actuellement entre les mains du ministère britannique de l'Intérieur. Avez-vous obtenu des assurances sur l'extradition de l'ancien milliardaire ?
Il y a des questions qui n'ont pas du tout été évoquées dont celle-ci. De toute manière, nous avons un accord d'extradition avec le gouvernement britannique. Quand nous demandons l'extradition de quelqu'un, nous soumettons un dossier qui est examiné conformément à des lois et à des procédures particulières. Il y aussi des garanties que nous donnons en vertu du mémorandum d'entente que nous avons signé. Nous répondons aux normes en matière d'extradition. Le Royaume-Uni est un bon partenaire. Nous n'avons pas de difficultés avec lui dans ce domaine et nous n'en aurons pas. Le dossier Khalifa a été préparé dans le cadre d'un accord d'extradition, d'échanges de lettres et d'informations. Les procédures ont parfois des lenteurs. Mais je le dis encore une fois, la Grande-Bretagne est un bon partenaire et joue le jeu à fond avec nous dans ce dossier.
La question du Sahara occidental était inscrite à l'ordre du jour de la réunion. Sous quel angle cette affaire a-t-elle été abordée ?
Nous avons abordé la question du Sahara occidental d'abord sous l'angle de la préservation des droits de l'Homme. Cette préoccupation constitue un volet du rapport que le secrétaire général des Nations unies présentera à la fin du mois de mars au Conseil de sécurité. Nous avons aussi discuté de la question du Sahara occidental, à la lumière des résultats des dernières rencontres de Wetchester, dans la région de New York, et qui se sont déroulées dans le cadre du dialogue entre le Front Polisario et le Maroc. Bien évidemment, il s'agit de rechercher une solution conformément aux résolutions de l'ONU sur le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
D'autres dossiers ont-ils été examinés ?
Nous avons abordé d'autres questions qui nous intéressent en tant que partenaires. Le partenariat dans la Méditerranée a été largement évoqué. Nous avons discuté également les questions liées à l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne. Le conseil d'association doit se réunir en juin a Bruxelles. Il a été question de savoir comment faire en sorte qu'un pays comme le Royaume-Uni, qui a une bonne influence au sein de l'Union européenne, puisse nous accompagner dans les négociations que nous menons depuis un certain temps, y compris dans la perspective de notre adhésion à l'OMC.


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