Le directeur du Centre national des archives, Abdelmadjid Chikhi, a animé mardi une conférence portant sur les Accords d'Evian. Heureuse initiative s'il en est, surtout en ce moment de “guerre des mémoires”. Lors de cette conférence, le patron des Archives nationales a rappelé, à juste titre, “l'intelligence des négociateurs algériens” qui avait permis de déjouer les plans de la délégation française qui cherchait à soustraire à la souveraineté algérienne le sud du pays”. Sauf que l'orateur, selon le contenu de la dépêche de l'APS, s'est bien gardé de citer nommément ces négociateurs algériens, comme si c'étaient des fantômes. Pourtant, grâce aux images d'archives, on connaît ces négociateurs, dont Krim Belkacem, chef de la délégation, Rédha Malek, Tayeb Boulahrouf, M'hamed Yazid, Saâd Dahlab, Mohamed-Seddik Benyahia. Les noms de ces hommes sont-ils politiquement incorrects au point d'être occultés par le conférencier ?