Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH) a dénoncé, dans une émission à l'ENTV, le versement d'une rançon pour libérer l'otage français au moment où l'Algérie a été classée sur la liste noire par l'Administration d'Obama. Me ksentini a également critiqué la politique de la France dans la région du Sahel. “Pour nous, le versement de la rançon est un acte qui encourage le terrorisme dans la région”, avant de condamner la libération des terroristes prisonniers au Mali. Me Ksentini a fait remarquer aussi qu'“au moment où la France négociait le versement de rançon et la libération des terroristes emprisonnés au Mali exigé par Al-Qaïda, l'Algérie qui lutte contre ce phénomène et qui a milité pour la mise en place d'un arsenal juridique international pour l'interdiction de versement de rançons aux groupes terroristes se trouve classée comme un pays exportateur du terrorisme !” Il a également tenu à rappeler que les USA et la France hébergeaient les terroristes du GIA et GSPC, alors que l'Algérie qui a été frappée d'un embargo militaire combattait seule le terrorisme. Abondant dans le même sens, Majeed Naâma de la revue Afrique Asie, intervenant à partir de Paris, considère que la liste noire reflète un échec des services de sécurité américains et aussi un conflit au sein de ces mêmes services. Pour lui, “au lieu de sanctionner les responsables de l'échec des mesures sécuritaires des aéroports, ils ont préféré établir cette liste et le classement des pays comme l'Algérie qui ont lutté contre le phénomène du terrorisme et aussi l'Irak qui est pourtant toujours sous l'occupation américaine”.