M. Abdelmalek Sellal s'est rendu avant-hier dans la wilaya de Jijel pour une visite de travail et d'inspection au niveau des barrages de Kissir, dans les communes d'El-Aouana et de Boussiaba (El-Milia) où il a procédé officiellement à leur mise en service. Le ministre a évoqué lors de cette visite la problématique de la gestion des réseaux d'eau potable et d'assainissement et les expériences tentées, dans le cadre de contrats de partenariat, avec des entreprises spécialisées étrangères, notamment à Alger, Oran, Annaba et Constantine. Le ministre a souligné, à ce propos, que les autorités algériennes se montreront “rigoureuses et exigeantes” en matière d'objectifs et de qualité des prestations. En effet, la dernière visite du P-DG de la Marseillaise des eaux à Constantine, Loïc Fauchon, qui n'est autre que le président du Conseil mondial de l'eau, a jeté un froid au sein de la délégation qui a accompagné le ministre, notamment les cadres du ministère. Ceci dit, tout en tenant un langage exigeant à l'endroit des entreprises étrangères, le ministre a tenu à calmer le jeu relevant que la SEAAL a fait des efforts et a atteint le taux de 97% de la couverture globale en matière d'alimentation en eau potable H24. “Vous avez comme exemple Suez avec la SEAAL: les Algérois ont constaté les améliorations au niveau d'Alger, il n'y a plus de problème de distribution, près de 97% du H24. Donc en matière d'alimentation en eau potable la situation s'est nettement améliorée, et aussi en matière de gestion avec l'introduction d'outils modernes ainsi qu'en terme de formation des cadres. En matière d'assainissement, il y a eu quelques problèmes maintenant ils sont en train de les combler. Ça avance et ça va continuer sur cette dynamique”, dira M. Sellal. Ce dernier est revenu sur la pertinente question du renouvellement des contrats pour les sociétés étrangères. Sellal maintiendra toujours la même position que celle d'il y a quelques mois, affirmant à cette occasion que seuls les auditeurs seront capables de trancher cette question. “Certains nous posent toujours la question de savoir si les contrats vont être renouvelés avec les entreprises étrangères, je dirai que seul l'avenir nous le dira. Nous allons dégager un auditeur extérieur incessamment pour évaluer la situation, le dossier sera ensuite soumis au gouvernement qui appréciera, si c'est utile de continuer ou pas. Pour Oran, la situation avec l'entreprise espagnole est pour le moment correcte. Selon le planning, les choses évoluent positivement et les Oranais ne se plaignent plus de la distribution de l'eau, surtout avec les nouvelles capacités mises en service notamment le dessalement. À Constantine, des retards ont été accumulés et il y a eu une mise en demeure qui a été adressée à l'entreprise concernée. Cela dit, des améliorations ont été apportées lors de ces dernières semaines avec l'apport d'équipes complémentaires arrivées de Marseille. À Annaba, comme vous le savez, il s'agit d'une entreprise allemande Gelsenwasser AG, là aussi nous avons constaté qu'ils étaient lourds pour mettre en place tout le système de gestion de l'eau qu'on attendait d'eux, ce qui nous a contraints à leur adresser une mise en demeure et là on attend que la situation évolue”. Sellal a aussi évoqué le plan de passage de quinze villes au modèle de la gestion déléguée de l'eau, en indiquant que son département attend de voir les résultats qui découleront de la gestion des quatre villes.