Révolution managériale Au fur et à mesure que l'Algérie effectue des progrès dans la modernisation de son économie, apparaît de plus en plus la nécessité de l'émergence d'une élite susceptible de tirer vers le haut les entreprises algériennes. La concurrence et la compétitivité, caractérisant l'environnement entrepreunarial d'aujourd'hui, ont entraîné des besoins plus pressants en matière de ressources humaines de qualité. L'ouverture de la formation au secteur privé a fort heureusement contribué à la création de grandes écoles de gestion en Algérie. Ces dernières ont d'ores et déjà participé au renforcement des capacités managériales de nombre de nos entreprises, qu'il s'agisse de grands groupes publics-privés ou de PME. C'est également dans ce réservoir que puisent les entreprises étrangères implantées en Algérie pour étoffer leur encadrement. Mais le gap reste important en matière d'offre. L'Algérie n'a pas encore réussi à couvrir une bonne partie de ses besoins en encadrement de qualité. Il faudra élargir le réseau des grandes écoles, surtout celles spécialisées dans les finances. Car les banques et établissements financiers manquent cruellement de personnel qualifié particulièrement dans l'analyse des risques, la gestion des actifs et l'ingénierie financière. L'Ecole supérieure des banques et l'Institut des hautes études financières, même s'ils ont contribué au renforcement du management dans le secteur, n'ont pas encore permis de couvrir tous ces besoins induits par la modernisation du système financier algérien. Le dossier invite également à poser la question de la démocratisation de l'accès à ces grandes écoles. Les étudiants ou cadres, à fort potentiel, en manque de ressources, devraient aisément accéder à ces formations grâce à l'implication des entreprises via la formule sponsoring. Une pratique déjà utilisée mais qui gagnerait à être systématisée. Enfin, avec le développement d'un tissu plus important de PME et l'adoption d'une panoplie de mesures favorisant la création d'entreprises, il est clair que le réseau de grandes écoles sera appelé à leur offrir un encadrement managérial de qualité. Tout cela va sans doute contribuer à ancrer l'esprit entrepreunarial dans la société. Il reste à inculquer cette culture aux autres segments d'activité de l'économie algérienne qui, malheureusement, reste encore fermés à l'innovation et à la compétence. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI