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“Le bac algérien est pédagogique et non politique” Benbouzid à l'ouverture des travaux de la conférence nationale des directeurs de l'éducation de wila
Le ministre de l'éducation entend ainsi répondre à ceux qui estiment que les résultats du bac des dernières années sont “boostés” pour des considérations politiques. “Le bac algérien n'est pas politique, mais pédagogique”, a affirmé hier le ministre de l'éducation, Boubekeur Benbouzid, lors de son intervention à l'ouverture des travaux de la Conférence nationale des directeurs de l'éducation de wilaya qui se déroulait à l'Institut de formation et de perfectionnement des maîtres à Ben Aknoun (Alger). Interpellé sur le même sujet (qui intéresse tout de même les familles de près de 600 000 élèves), le membre du gouvernement s'est voulu encore plus explicite sur la phrase qu'il avait lâchée : “Vous voulez que je vous donne un exemple d'un bac politique ! Voyez les Français qui ont décidé d'avoir un bac à 90% de réussite et cela dure depuis Chevènement en 1986. Le nôtre est par contre pédagogique et il n'y a aucun doute sur ça.” Sur sa lancée, il déclara qu'il ne s'attendait pas à de bons résultats de la part des élèves qui ont refait le bac “ce qui est logique. Les meilleurs l'ont déjà eu. Rappelez-vous ce qui s'est passé en 2001 en Kabylie avec les deux sessions. Il y a eu 38% de réussite en la première et seulement 7% dans la seconde”, dira-t-il tout en précisant : “Il ne faut pas du tout comparer les deux bacalauréat, celui de l'ancien et du nouveau systèmes de cette année.” Au passage, notons que le bac 2008 touche 599 702 postulants dont 325 809 relevant de l'ancien système. Le ministre s'est dit aussi “très fier” des résultats du cycle moyen, “ça a dépassé nos prévisions. C'est les meilleurs résultats depuis l'indépendance. Il y a eu quand même un taux de réussite de près de 49% au BEM et de plus de 68% pour le passage au lycée”. Au passage, il affirmera tout de même qu'il y a eu des établissements (il a refusé de les citer) avec 0% au BEM. À propos des écoles privées, tout en réaffirmant qu'il ne regrettait pas d'avoir fermé certaines parmi elles, il affirma sans ambages : “Dans notre classement national concernant les taux de réussite, ces écoles sont dernières.” Abordant la prochaine rentrée scolaire, le ministre annoncera une série de mesures “pour cette année exceptionnelle avec plus de 8 millions d'élèves attendus”. L'une d'elles sera l'introduction chez les élèves de ce qu'il a appelé “l'éducation des bonnes mœurs”. Ainsi, après la levée du drapeau, “il y aura chaque jour un sujet pour les élèves. Ça durera un quart d'heure et ce sera pour promouvoir la citoyenneté”, déclara le ministre sans donner plus de détails sur cette initiative. Il affirmera aussi qu'un budget de 600 millions de dinars va être consacré pour le mobilier et l'équipement des classes préparatoires. Ces dernières semblent être l'une des préoccupations principales du premier responsable du secteur “chez les Occidentaux, le taux est de 80% alors que chez nous, c'est dans les 50%. J'ai trouvé que la raison essentielle à cette différence est que leurs élèves commencent dès l'âge de 3 ans”. Il ajouta qu'après sa généralisation, l'école préparatoire (il donna un taux de 70% actuel et selon ses prévisions de 100% en 2011) sera obligatoire dans trois ans “après on s'attaquera au préscolaire. On va le généraliser et il sera obligatoire dès l'âge de trois ans”. Aussi, et pour l'exercice 2008-2009, le secteur sera renforcé par 970 nouveaux postes d'inspecteurs et 26 000 postes budgétaires consacrés pour les enseignants. Sur ce dernier point, Benbouzid aborda la question des enseignants contractuels. Pour lui, la solution est très simple : “Je leur conseille tout simplement de passer les concours pour profiter des ces postes budgétaires !” Salim KOUDIL