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Pourquoi limiter les merveilles du monde au nombre de sept ?
Reflet culturel
Publié dans Liberté le 22 - 03 - 2010

Depuis fort longtemps, un organisme, mal identifié, classe au nombre de sept ce qui est convenu d'appeler les “Merveilles du monde”. Ce sont des monuments datant de l'Antiquité.
Certains sont réels et d'autres légendaires. On relève les Jardins suspendus de Babylone, la statue de Zeus au temple d'Olympie, le temple d'Artémis à Ephèse, le mausolée d'Halicarnasse, le colosse de Rhodes, le phare d'Alexandrie et enfin les pyramides d'Egypte. Périodiquement et à mesure que des créations apparaissent ou sont découvertes dans le monde des arts en général, de nouvelles admirations sont choisies et portées au même nombre inchangé et inchangeable. Les merveilles déclassées sont alors reléguées aux oubliettes, abandonnées dans des musées à ciel ouvert après avoir été portées aux conversions de l'admiration.
Pourtant, en guise de merveilles et de prodigieux monuments, le monde en regorge. Ceux créés par la nature et ceux créés par l'homme. Ils sont aussi nombreux que divers. La sélection actuelle semble donner l'apparence d'un choix qui ne reflète pas totalement la réalité des choses. En cela, le choix n'est-il pas un arbitraire involontaire ? Pourquoi pas donc le coucher du soleil de l'Askrem dans le sud algérien, les autres merveilles africaines, les majestueux temples de Chine comme la Grande Muraille, ceux d'Inde, etc. Au nom de quoi doit-on limiter le nombre des merveilles au chiffre sept ? Pourquoi pas cette merveille et non pas celle-là ou encore celle-ci ? Pourquoi cet emprisonnent des Merveilles du monde dans un nombre ? Pourquoi leur infliger un quantième ? Pourquoi tout simplement les compter puisque le monde est en soi une grande merveille ? Maintenant que les pays sont indépendants, bien des définitions et des choix de droit devraient être revus et considérés avec eux aussi. Il serait plus utile et même plus raisonnable que le nombre des merveilles soit provisoire et qu'il s'allonge au fur et à mesure. N'est-ce pas que ce serait bien triste que le monde vienne à ne posséder que Sept Merveilles ?
A. A.
([email protected])


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