Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a accusé le président américain Barack Obama de “comploter” contre l'Iran malgré son offre de dialogue, renouvelée en début de semaine, dans un message à l'occasion du nouvel an iranien, qui a commencé le 21 mars. “Vous ne pouvez pas exprimer votre désir de paix et d'amitié et dans le même temps comploter contre la République islamique d'Iran, et croire que vous pouvez porter atteinte à la nation iranienne”, a répondu le numéro un iranien à l'offre du président américain. Il a ajouté que les autorités iraniennes surveillaient de près l'attitude hostile des Etats-Unis et prévenu qu'elles n'abandonneront jamais les intérêts nationaux du pays face au visage en colère de l'ennemi. Obama avait, dans son message aux Iraniens, indiqué que sa proposition de dialogue et de contacts diplomatiques d'ensemble tenait toujours avec Téhéran. Mais Il a également ajouté que, durant l'année iranienne écoulée, le gouvernement iranien avait choisi de s'isoler. Les Etats-Unis tentent d'obtenir un consensus auprès de la Chine et de la Russie pour imposer de nouvelles sanctions à l'Iran qui refuse de suspendre ses activités nucléaires sensibles, notamment l'enrichissement de l'uranium. Ils soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, des accusations rejetées par Téhéran qui affirme vouloir se doter de l'énergie nucléaire uniquement à des fins civiles. Le numéro un iranien a également affirmé que le président Obama n'avait apporté aucun changement dans la politique des Etats-Unis comme il l'avait promis : où est le changement promis, avez-vous réduit le nombre des personnes tuées en Afghanistan et en Irak, a-t-il dit en l'interpellant dans un message télévisé. L'ayatollah Khamenei a également accusé le président américain d'avoir adopté la pire des positions après l'élection présidentielle du 12 juin, remportée officiellement par le président Mahmoud Ahmadinejad et dont les résultats sont contestés par l'opposition qui a dénoncé des fraudes massives. L'élection controversée d'Ahmadinejad a occasionné des violences qui ont fait des dizaines de morts alors que des milliers de personnes ont été arrêtées dans les mois qui ont suivi la présidentielle.