Résumé : Mohamed a dû transporter sa mère sur son dos. Cette dernière est souffrante, et ne put marcher que quelques kilomètres. Ils firent halte dans un premier village pour se reposer et reprendre des forces. Mohamed est vite pris en sympathie. 6eme partie Sa fierté reprit le dessus. Il consentit à passer la nuit dans ce village, mais dès les premières lueurs de l'aube, il reprit son chemin. Sa vieille mère, mieux reposée que la veille, tint à marcher durant quelques kilomètres en s'aidant de sa canne. Mais au milieu de la journée, elle n'en pouvait plus, et Mohamed dut encore s'arrêter pour la laisser se reposer. La journée était bien avancée, quand ils reprirent la route. Mohamed avait tenu encore à remettre sa mère sur son dos. Un autre village était en vue. Une aubaine, se dit le jeune homme. Il accélère le pas, et se dirige tout bonnement vers un ruisseau qui coulait à la lisière d'un champ. Quelques jeunes filles faisaient leur lessive en riant, et Mohamed, remarque qu'elles le regardaient avec curiosité. Il s'avance et dépose sa mère sur l'herbe, avant de s'adresser d'une voix à peine audible à ces jeunes filles pour demander s'il pouvait rencontrer un des sages du village. Baissant pudiquement les yeux, une belle brune au regard rieur, lui indique le chemin à prendre. C'était un petit sentier qui menait tout droit au sein du village. Les autres filles avaient gardé le silence et regardaient curieusement le jeune homme et la vieille femme. Mohamed demande à sa mère de l'attendre, et se dirige vers le village. Il rencontre un homme de haute stature qui le salue avant de reprendre son chemin. Mais il revint vite sur ses pas, et demande à Mohamed : - Hé… Jeune homme ! Mohamed se retourne : - Oui.. ? - Tu n'es pas du village. - Non…Mais je voudrais faire quelques emplettes chez-vous et passer la nuit. J'ai ma vieille mère avec moi, elle est impotente et à moitié aveugle. L'homme tire sur sa moustache : - Mais mon fils…Où as-tu laissé cette brave femme. - Au bord du ruisseau. - Retourne vite la chercher. Ce soir vous serez mes invités. Mohamed ne se fait pas prier pour aller retrouver sa mère et la ramener au village. L'homme les emmène alors dans sa propre maison, où on les reçoit avec tous les honneurs dus aux étrangers de passage. La vieille mère de Mohamed est vite prise en charge par les femmes de la maison. L'homme invite Mohamed à s'asseoir avec lui auprès de l'âtre, et demande un café. Une fille vint les servir et le jeune homme n'eut aucun mal à reconnaître la belle jeune fille du ruisseau. “Comme elle est belle se dit-il… !” La jeune fille soulève une mèche de ses cheveux et leurs regards se croisèrent. Elle dépose une tasse de café devant lui, puis relève les pans de sa longue robe et s'enfuit. Mohamed dut narrer encore une fois son histoire à son hôte. Ce dernier, lui demande de repartir seul, et de laisser la vieille femme chez-lui. Mais Mohamed refuse. Sa mère se sentira offusquée, et pensera qu'il l'avait tout bonnement abandonnée. - Alors mon fils, laisse là se reposer quelques jours chez-moi. Entre-temps, comme c'est la saison des semailles, tu pourras toujours nous donner un coup de main aux champs. Cela permettra à ta mère de se reposer, et à toi de te faire un peu d'argent. (À suivre) Y. H.