Une exposition de photographies, réalisée par Zerouk Belkacem, se tient depuis le 20 du mois en cours à la galerie Racim à Alger, et ce jusqu'au 3 avril 2010. Photographe autodidacte, il a appris la photographie sur le tas en Hollande, il y a une dizaine d'années. Depuis quatre ans, il est en Algérie. Avec cette exposition, Zerouk Belkacem entame un autre virage dans sa vie : ce qui fut une passion prend une autre forme et va devenir une profession. Un détail rend cette exposition singulière. Non pas par les photographies exposées, mais parce qu'elle n'a pas de titres. Une manière de faire participer le public. Divisée en deux parties, deux thèmes se côtoient, se font face. Un point commun les lie : l'Algérie. Avec plus d'une trentaine de photographies, l'artiste nous livre sa passion, son amour, voire ses thèmes de prédilection : le Festival panafricain 2009 dans sa deuxième édition et l'Algérie la nuit. Deux regards différents, mais très proches, très intimes. Pourquoi ces deux sujets ? “Le Panaf, un grand moment pour l'Algérie que je voulais partager. Alger a abrité un grand festival. Je voulais montrer toutes ces personnes du monde artistique qui sont passées par notre capitale. L'Algérie la nuit, car la plupart des photos sur l'Algérie sont de jour”, explique-t-il. Que ce soit le premier ou le second thème, on est vite attiré, captivé par la qualité des photographies, les couleurs, la perspective. Pour le sujet Panaf, ce sont des souvenirs qui reviennent. Le film de ce grand festival célébrant l'Afrique et sa diversité culturelle défilent devant nos yeux. Ce ne sont que de bons souvenirs. Le défilé des stars du continent chaud sont là pour témoigner. Quant au sujet l'Algérie la nuit, c'est le clair-obscur, c'est l'Algérie profonde la nuit. Ce sont des photographies qui volent un instant d'un quotidien, d'un instant, d'une vie. C'est un travail sur le néant à 90%. Des images venues presque de nulle part. Des images dignes de figurer dans les brochures de tourisme. Il y a Alger avec le château abandonné au niveau de Bologhine (ex-Pointe-Pescade), rappelant étrangement un des films du grand Alfred Hitchcock. C'est aussi la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf à Alger, blanche, circulaire, imposante, tel un ovni. Ou le port d'Alger, avec une vue de biais, en quête de liberté, d'évasion. L'Algérie la nuit, c'est la beauté du Sud algérien, que ce soit Tamanrasset ou Timimoune ou une tout autre ville de cette région, c'est la beauté qui est capturée sur ces instantanés. Des images de liesse, de soirées… Telle une invite au voyage, le visiteur ne pourra y résister. La tentation est forte, grande. Il se laissera transporter par ces clichés. “Tentons l'aventure au risque d'être réellement séduits”, ajoute M. Aroussi.