Depuis le 3 juin dernier, le Centre culturel français d'Alger abrite une exposition de photographies d'Antoine Tempé, un photographe français installé à New York. Intitulée “Regard sur la danse”, cette exposition est constituée d'une trentaine d'images, en couleur et en noir et blanc. Des photographies datant d'entre 2002 et 2008. Des photographies de danseurs et chorégraphes africains de grande renommée, tels que Salice Samou (Burkina Faso), Adedayo Muslim Liadi (Niger), Ousseni Sako (Burkina Faso), Fatou Cissé (Sénégal)…Dans cette série d'images, c'est une énergie particulière qui est mise en avant, c'est aussi l'Afrique contemporaine d'aujourd'hui qui est dévoilée au public. Mais pourquoi la danse et non pas une autre forme artistique ? Rencontré jeudi dernier, ce “voleur d'images” expliquera ce choix en affirmant : “J'aime la danse. J'en fais depuis une trentaine d'années, mais jamais professionnellement.” C'est avec des amis danseurs qu'il entamera son périple photographique artistique. “La plupart des danseurs dans cette exposition sont des amis que je connais bien, je suis aussi au courant de leur activité. Je travaille beaucoup sur les festivals de danse.” Entre autres sujets abordés, celui de la thématique : la danse en Afrique. “C'est dû au fait que j'entends parler du mouvement de danse contemporaine africaine qu'on ne voit pas aux Etats-Unis, là où je vis. J'ai effectué un voyage d'un an en Afrique pour rencontrer des danseurs. C'est une image moderne de l'Afrique contemporaine qu'on ne voit pas. Ils sont jeunes, ils ont une énergie folle, ça m'a motivé. C'est plus facile à photographier.” Il précisera qu'au départ, cette exposition avait pour titre “Danseurs d'Afrique”. Au départ, la série en noir et blanc s'appelait ‘ “Danseurs d'Afrique”, elle a déjà été exposée dans monde. Pour la première fois, et c'est en Algérie, on montre une autre série, mais en couleur. D'ailleurs, il nous confiera qu'il prépare “dans les mois à venir une exposition particulière en couleur”. “Regard sur la danse, c'est mon regard de photographe, un regard subjectif, particulier, sur ces danseurs et leur chorégraphie”, dira-t-il. C'est un regard sur l'Afrique qui s'ouvre, qui se développe. Une Afrique qui bouillonne, gorgée d'énergie, qui se dévoile, qui se met à nu. C'est une image autre que celle véhiculée par les médias que nous donne Antoine Tempé, celle d'une Afrique jeune, artiste, pleine d'énergie. Bien que ces photographies aient été réalisées dans un studio, il n'empêche que l'intensité du mouvement et du langage corporel est très expressive. “Ce sont des photos préparées. Ce sont plus des portraits que de la photo de danse”, expliquera le photographe. “Regard sur la danse”, exposition de photographies d'Antoine Tempé jusqu'au 30 juin 2010 au CCF.