Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a été reçu par le président américain Barack Obama à la Maison-Blanche. Le face-à-face s'est déroulé hors caméras. Quatre-vingt-dix minutes d'entretien, loin des regards. Selon Jérusalem, l'échange s'est passé dans une “bonne atmosphère”. Cette visite intervenait dans un contexte de tension bilatérale entre les Etats-Unis et Israël et alors que le chef du gouvernement israélien avait réaffirmé qu'il n'était pas question de geler la construction de nouveaux logements à Jérusalem-Est. À Washington, on ne commente pas non plus, pour le moment, les informations données par la presse israélienne juste avant le début de la réunion, informations selon lesquelles la municipalité israélienne de Jérusalem avait donné son feu vert final à la construction de 20 logements à l'emplacement d'un hôtel palestinien à Jérusalem-Est. Mais, si cela s'avérait exact, ce serait évidemment comme une répétition de l'incident qui a eu lieu lors de la visite en Israël du vice-président Joe Biden, incident qui a provoqué une brusque détérioration dans les relations déjà mauvaises entre le gouvernement israélien et l'Administration Obama. Pire, ce serait perçu, probablement, comme une provocation supplémentaire des Israéliens. Netanyahu avait donné le ton, avant de se rendre dans le bureau ovale de Washington, en réaffirmant, lors du dîner de l'Aipac, le lobby américain pro-israélien, qu'il n'était pas question de céder aux pressions dObama. Les Arabes sont sortis de leur léthargie par la voix de l'Arabie Saoudite qui a violemment dénoncé Netanyahu sur Jérusalem et demandé au quartette pour le Proche-Orient des clarifications sur ses déclarations qui, selon Riyad, remettent en cause les efforts de paix. Le royaume saoudien attend des clarifications du quartette sur la politique arrogante d'Israël et son obstination à défier la volonté de la communauté internationale, a déclaré un porte-parole officiel saoudien. Malheureusement, encore des mots.