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Le nouveau rythme scolaire : SOS, surmenage des élèves
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2009

L'élève est traité comme une éponge, on l'arrose de cours à longueur de journée puis on le livre à ses parents complètement épuisé et n'arrivant à rien retenir du flot d'informations avec lequel il a été matraqué.
L'éducation est un progrès social... L'éducation est non pas une préparation à la vie, l'éducation est la vie même. » Il s'agit-là d'une phrase d'un pédagogue anglais John Dewey qui préconisait qu'on prenne en compte les intérêts de l'élève, en basant le programme scolaire sur les motifs capables de provoquer son éveil. Est-ce le cas pour l'école algérienne ? Il ne faut pas être pédagogue pour constater que l'école en Algérie est loin de mettre l'intérêt de l'élève en priorité. Preuve en est l'encombrant emploi du temps que Benbouzid a imposé aux élèves pour s'adapter au nouveau week-end. L'élève est traité comme une éponge, on l'arrose de cours à longueur de journée de 8h jusqu'à 17h30 puis on le livre à ses parents complètement épuisé et n'arrivant à rien retenir du flot d'informations avec lequel il a été matraqué. Le moins que l'on puisse dire est que parents et élèves ont subi une rentrée scolaire très stressante cette année.
Une autre dose de stress qui s'est greffée au lot de souffrances ayant sévèrement éprouvé les parents sommés de trouver un tablier de couleur rose pour les filles et de couleur bleu pour les garçons. Un autre problème, beaucoup plus important, celui-là, risque de les accompagner pendant toute l'année scolaire : la surcharge des programmes. « A mon avis, tout le système éducatif est à revoir. Cela ne peut plus continuer comme ça ; mais que veut-on faire de nos enfants », nous a confié une maman visiblement outrée par tant de signes de déficience de l'école. « Ce n'est qu'à 19h qu'on a pu rentrer à la maison avec ma fille, comment voulez-vous que je lui demande après tant d'épuisement de réviser ses leçons. Ma fille passe la journée entière à l'école jusqu'à 17h30, quand elle rentre à la maison il faut qu'elle se repose », nous dit-elle avec une note d'impuissance face à ce qu'elle qualifie « d'aberration ».
Pas le temps de réviser ou de faire du sport
« Ce ministre fait du n'importe quoi », nous a lancé cette maman désespérée qui souligne être prête à envoyer son enfant à l'école le vendredi matin et le mardi soir rien que pour alléger les horaires durant la semaine. Une autre maman, dont l'enfant est au lycée El Idrissi, regrette que « son emploi du temps le prive de faire des cours de rattrapage et du sport car toute la semaine pris par l'école, je ne sais pas comment pouvoir lui imposer d'autres cours ou même pratiquer des loisirs ». Les parents sont dans un état de profond désarroi. « L'histoire du tablier a été un faux débat pour nous faire oublier les vrais problèmes de l'école algérienne. Il faudrait parler de la qualité de l'enseignement et de la surcharge des programmes, au lieu de cela le ministre n'a rien trouvé que d'imposer des couleurs aux tabliers. Avec un tel système éducatif, j'ai sincèrement peur pour mes enfants », nous a confié une autre maman rencontrée devant l'école Haroun Errachid du 1er Mai. Et à une autre de préciser : « J'ai des parents en Jordanie et là-bas aussi les élèves n'ont pas cours le week-end, mieux, il faut savoir que pendant la semaine ils n'ont cours que de 8h à 14h.
C'est ce que j'appelle un emploi du temps adapté », a-t-elle dit en exprimant une crainte quant à la sécurité des enfants sortant de l'école à 17h30. « L'hiver approche et la nuit va tomber à partir de 17h, comment ne pas s'inquiéter pour nos enfants », a-t-elle précisé encore. A l'école Bouamama à El Mouradia, les parents d'élèves sont complètement désappointés par un autre emploi du temps imposé cette fois-ci par la direction de l'école. Seules six classes sur douze sont disponibles, les six classes restantes ont été démolies pour l'érection de nouvelles salles de cours.
Les enseignants n'échappent pas au désarroi
« Au lieu de faire les travaux durant la période de vacances scolaires, on nous fait subir à nous et à nos enfants le chamboulement des horaires de cours », nous a dit une maman en précisant que la solution qui a été trouvée par la direction pour les paliers du primaire est de dispenser les cours à tour de rôle. « Ma fille est donc obligée d'avoir cours de 8h à 13h trois fois par semaine, et trois autres fois de 13h à 17h30 », nous a dit notre interlocutrice qui estime que les parents sont pénalisés car tenus de trouver ou laisser leurs enfants pendant tout ce temps libre. « Je suis obligée de la prendre avec moi au travail, mais si moi je peux le faire, ce n'est pas le cas de tous les parents qui travaillent et qui n'ont pas où laisser leurs enfants. Il aurait fallu penser à tout ça avant d'avoir entamé ces travaux », a indiqué la maman en notant que l'image de la maman au foyer et le papa au travail qui existait avant n'est plus de mise. « Tout cela est parti d'une arrière-pensée passéiste qu'on ne doit pas accepter », a-t-elle dit.
La surcharge des programmes ne laisse pas aussi indifférents les enseignants. « C'est anti-pédagogique que d'imposer pareil emploi du temps aux élèves. Comment voulez-vous qu'ils assimilent quoi que ce soit de 8h jusqu'à 17h30. Je suis enseignante en physique et moi-même je trouve du mal à leur faire assimiler la leçon dans l'après-midi. C'est pas normal qu'on programme des matières comme les mathématiques ou la physique en fin d'après-midi », a déclaré une enseignante rencontrée devant un CEM à Alger. Cette enseignante précise qu'à l'étranger, les après-midi sont réservés aux travaux manuels, au dessin et aux loisirs. « C'est à la fois difficile pour moi d'enseigner car on est obligé d'être présent toute la journée à l'école et pour les élèves d'assimiler les cours. Devant une telle situation, je me vois parfois obligée de ne réserver que trente minutes à mon cours, au-delà de ce temps l'élève décroche et c'est normal », a encore souligné notre interlocutrice. Que peut bien répondre le premier responsable de l'éducation face à ces complaintes qui traduisent la réalité d'une école algérienne aux abois.


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