Dans son audience de mardi dernier, la cour criminelle de Mascara a statué sur une affaire ayant trait à un meurtre perpétré par Z. A., un jeune homme de 25 ans, sur un père de famille, un acte qui s'apparente à un crime passionnel pour les uns et lié à une vengeance pour les autres, car le mobile est le refus de la main de la fille de la victime à son assassin. En effet, l'auteur entretenait une relation avec la fille de la victime et afin de lui vouer ses bonnes intentions, il l'a demandée en mariage. Mais, sous prétexte que le prétendant n'avait pas une bonne conduite, le papa a refusé la demande. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 25 novembre 2009 à Mascara. Vers minuit cette nuit-là, la jeune fille avait téléphoné à son amoureux pour l'informer de la réponse négative et très ferme de son paternel concernant sa demande en mariage. Sous l'effet de l'alcool et aveuglé par ce refus, le jeune homme se présente au domicile de la jeune fille. Devant le logement, le véhicule du père était en stationnement. Mettant à profit l'obscurité nocturne, le jeune homme a commencé par crever les pneus à l'aide d'un couteau qu'il avait dans sa poche. Le vacarme et le sifflement des pneus ont fini par réveiller le père qui dormait à l'intérieur de son véhicule. À l'aide de sa canne, il a tenté de faire enfuir son agresseur, lequel a fait de nouveau usage de son couteau pour, cette fois-ci, porter deux coups, l'un au dos et l'autre à la poitrine qui ont terrassé la victime puisqu'elle a rendu l'âme après son admission à l'hôpital. Arrêté puis incarcéré, le jeune homme a comparu devant la cour de Mascara pour répondre de ses actes qualifiés d'homicide volontaire et destruction de biens d'autrui. Face aux magistrats, l'accusé a reconnu les faits mais a incriminé la jeune fille, lui reprochant de lui avoir téléphoné et informé de la décision de son père. Le représentant du ministère public a requis la perpétuité contre le meurtrier, une peine retenue et prononcée par la cour qui ne lui a accordé aucune circonstance atténuante.