L'affaire de l'immigrante égyptienne ayant refusé d'enlever son niqab en classe, et qui a défrayé la chronique ces derniers jours, a suscité la réaction du gouvernement du Québec. En effet, sous la houlette de sa ministre de la Justice, Kathleen Weil, il a déposé au Parlement, mercredi dernier, un projet de loi interdisant le port du niqab et de la burqa au niveau des administrations publiques. Tout a commencé lorsque la jeune femme, suivant un cours de francisation dans un collège montréalais, s'est vue expulser sur ordre du ministère de l'Immigration pour avoir refusé de retirer son niqab en classe. Dans une déclaration à la presse, le Premier ministre, Jean Charest, a souligné que le projet de la loi 1994 sur la demande d'accommodement sera conforme au respect de la Charte des droits et de la personne, particulièrement à l'égalité entre les femmes et les hommes. Tout en respectant la liberté de culte, le projet de loi préconise aux employées et aux usagères des institutions publiques, telles que les réseaux de santé et de l'éducation, d'avoir le visage découvert. Les discussions autour de ce projet à l'assemblée parlementaire auront lieu le mois de mai prochain. Désormais, les citoyens doivent se présenter à leur bureau “à visage découvert” pour recevoir des services publics.