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L'accompagnement pour compléter le dispositif
Ansej
Publié dans Liberté le 29 - 03 - 2010

Sans l'accompagnement, l'Ansej serait probablement une coquille vide et aurait pu figurer parmi les échecs de la gouvernance économique. Le pari est trop gros : l'avenir de milliers de jeunes en dépend.
L'accompagnement à l'Ansej commence dès que le jeune pousse la porte d'entrée pour se renseigner. Et même avant, parce que l'Ansej n'attend pas les jeunes promoteurs, elle va les chercher dans leurs communes de résidence, en organisant des portes ouvertes ou en y participant, en allant les chercher aux universités et dans des centres de formation particulièrement, en y installant même quelques permanences sous différentes appellations.
Au début, le jeune se présente à l'Ansej, à la recherche d'un emploi ou d'une activité source de revenus. À ce premier contact, il assiste à une réunion d'information organisée par les soins de l'Ansej, où il est d'abord valorisé dans l'écoute attentive et remis en confiance vis-à-vis de lui-même, après les déboires subis dans la vaine recherche d'un emploi. Au fur et à mesure de l'écoute, il devient non pas porteur d‘une vague idée, d'un véritable projet. à partir de là, s'enclenche une deuxième phase : celle d'une formation de base en gestion et en management dispensée par des enseignants et accompagnateur de l'Ansej grâce à laquelle, il aura une idée plus exacte de ses prévisions de coût, de la réalisation de son investissement et de son exploitation proprement dite. Auparavant, il se sera fait une idée bien plus précise des chances de son projet, du créneau économique projeté, du marché et de la disponibilité des équipements et des matières premières. À l'Ansej, il ne s'agit même plus de lutte contre le chômage, la question étant aujourd'hui qualitativement dépassée ; on est plutôt en plein dans tout ce qu'il faut pour la création d'entreprises par des jeunes. Il n'y a pas de mal à dépasser l'objectif primordial en multipliant les microentreprises pour en faire un terreau pour la création à terme de véritables PME. Au contraire, le renforcement du tissu de PME est même un objectif national.
D'abord, l'Ansej fait dans la diversification territoriale en s'installant jusque dans les plus pauvres des communes, avec des antennes au niveau des wilayas et des régions. Et même en traitant des dossiers ou demandes de renseignements émanant de jeunes expatriés.
Dans la diversification sectorielle très simplement, elle encourage les projets dans tous les secteurs, sauf les activités strictement commerciales, celles-ci étant sans valeur ajoutée. Sinon, elle encourage tout le reste.
Et puis, la souplesse dans le traitement des dossiers : on cite le cas d'équipements superflus dans les zones du Nord, mais qui doivent être absolument inclus dans les investissements au Grand-Sud, comme la climatisation ou les véhicules.
Et puis devant l'afflux, la nécessaire décentralisation : demandes et dossiers trouvent les décisions finales au niveau des wilayas, alors qu'auparavant, tout transitait par la direction générale d'Alger. Bien compréhensible devant des centaines de milliers de dossiers, soit 1,2 million selon les derniers chiffres. L'innovation ne s'arrête pas là, parce que à un certain niveau d'avancée du dossier, les jeunes présentent leurs projets à une commission de wilaya, composée de différents représentants d'institutions concernées ou intéressées (ministères, banques publiques, entre autres) et les défendent âprement : si le dossier est accepté, la demande de crédit l'est automatiquement puisque les banques participent à ces commissions, d'où un gain de temps très précieux dans la libération du crédit nécessaire. Toute innovation ou initiatives née d'une expérience à la recherche d'un optimum d'efficacité, avec des solutions audacieuses sur le terrain et une vision plus hardie de la question. Apparemment, on est loin d'une Ansej retranchée derrière son siège, attendant que des millions de jeunes désorientés veuillent bien pousser la porte d ‘entrée.
Aujourd'hui, foin des dispositifs inefficaces, et selon certaines associations civiles, les autorités sont disposées à aller très loin dans la recherche de solutions. À l'exemple de la question du logement, où les autorités ont multiplié considérablement les formules facilitant l'accès au logement aux catégories de revenus les plus bas, la piste de la création d'entreprises par des chômeurs, jeunes ou moins jeunes, a également connu des enrichissements avec des nouveaux dispositifs tels que l'accompagnement pris en charge par l'Ansej ou la mise en place de facilités d'accès et de remboursement de crédits et plus de différents allongements de la durée des exonérations fiscales, comme le cas de l'Ansej et le dispositif des chômeurs âgés entre 35-50 ans pris en charge par la Caisse nationale du chômage (Cnac).


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