Les passagers du vol Paris-Oran de dimanche se souviendront longtemps du calvaire qu'ils ont enduré à l'aéroport international d'Oran Es-sénia. Arrivés à 17h35 exactement, ils n'ont pu ressortir de la salle d'arrivée que vers 19h05. C'est à la sortie, qu'ils ont su pourquoi leurs bagages ont tardé à arriver. Du premier étage de l'aéroport, les familles ont pu constater de visu, comment et à quel rythme, on décharge les bagages à l'aéroport. Il a fallu juste 15 minutes pour transférer les passagers de l'avion à la salle d'arrivée pour le contrôle d'usage des passeports et des bagages. Mais après les vérifications de la PAF (police algérienne des frontières), les passagers ont dû attendre jusqu'à 19h pour récupérer leurs bagages. Sur le tarmac, et dix minutes après l'arrivée de l'avion, deux bagagistes ont commencé à charger un seul chariot. Une fois terminé, l'un d'eux a tenté d'avoir d'autres chariots, en faisant des signes de la main à un collègue qui se trouvait à une centaine de mètres plus loin. C'est ce que les familles ont compris à travers les vitres. L'arrivée d'un troisième bagagiste, talkie-walkie à la main, a permis de recevoir quatre chariots vides. Mais que faire avec seulement trois agents pour décharger tous les bagages de l'avion. 50 minutes plus tard, les quatre chariots chargés, il fallait faire appel à une camionnette pour les tirer. Peine perdue car entre-temps deux avions, l'un en provenance de Marseille et l'autre de Barcelone, sont arrivés. Les chariots, les camionnettes et les bagagistes se sont dispersés pour satisfaire les besoins des trois avions chargés de bagages. Les passagers du vol Paris-Oran s'impatientent. Ils attendent toujours pour récupérer leurs bagages. Enfin, la délivrance ! Une camionnette arrive et déplace les chariots vers la salle d'arrivée. Il est 19h. Cinq minutes plus tard, les premiers passagers parisiens quittent l'aéroport, soulagés. “Je ne comprenais pas ce qui se passait. Je pensais qu'il y'avait un problème dans les bagages et qu'une fouille systématique est en cours. Je ne demande pas une qualité pareille à celle d'Orly ou Heathrow, mais plus d'une heure pour déplacer un sac de quelques dizaines de mètres, est aberrant”, dira, outrée, une passagère.