La partie genevoise de la cinquième édition du Fifog a été clôturée, le 28 mars 2010, avec la projection du film Où Vas-tu Moshé?, du Marocain Hassan Benjelloun. La soirée de clôture a eu lieu le samedi 27 mars avec la projection du film du Belgo-Marocain Nabil Ben Yadir, les Barons, suivi par plus de 150 personnes, en présence du réalisateur et avec le soutien de la délégation de Wallonie-Bruxelles à Genève. Le festival continue à Gex et à Lausanne où seront projetés les films algériens suivants : Mascarades, de Lyes Salem, la Chine est encore loin, de Malek Bensmaïl, et Messages kabyles, de Chamy Chemini et Nadia Dallal. La journée de dimanche a été marquée par la projection des films le Thé d'Ania et Vivantes, de Saïd Ould Khalifa. Les deux films ont été suivis d'un débat fort intéressant entre le réalisateur, aux propos riches et mesurés, et le public aux oreilles fines et l'esprit perspicace. Les premières estimations des organisateurs parlent de bilan positif qui s'est matérialisé par un succès médiatique international et public certain. Alors que la presse internationale a relayé fortement les festivités du festival, les chiffres de fréquentation sont en nette augmentation, ont affirmé les responsables du festival. Ce succès ne peut s'expliquer que par une programmation offrant la possibilité de visionner un certain nombre de films inédits en Suisse et par le nombre de réalisateurs et de professionnels du cinéma ayant fait le déplacement pour assister à l'événement. Sur les 10 jours de festival, plus de 80 films ont été diffusés à Genève, Versoix, Meyrin, Berne ainsi qu'en France voisine. Une vingtaine de réalisateurs et critiques de cinéma suisses et étrangers a assuré des échanges de qualité à l'issue des diverses projections, ainsi que lors d'une table ronde, organisée le 28 mars, proposant des regards artistiques croisés sur la Suisse d'aujourd'hui. Le comité du Fifog, parrainé par Rui Nogueira, a attribué le Prix Coup de cœur du festival 2010 à deux films : Heaven, de Mohcine Besri, et 55.6MM, de Nida Wakim. Comme lors des éditions précédentes, le Fifog s'attache à faire connaître la richesse d'un cinéma n'ayant que peu ou pas de visibilité en Suisse et en Europe malgré des productions de qualité. Ainsi, parallèlement à la diffusion de films reconnus tels que le Chaos, de Youssef Chahine, où The Queen and I, de Nahid-Persson Sarvestani, les spectateurs ont eu la chance de voir des documents tels que les Ombres du silence, du réalisateur saoudien Abdullah Al Muheisen, Half MG Nicotine, du réalisateur syrien Mohamad Abdulaziz ou encore Deli deli olma, du Turc Murat Saracoglu ainsi que bien d'autres films et documentaires des pays du Golfe, du Maghreb ou du Machreq.En plus du succès médiatique et public, le festival a remporté une autre victoire, à savoir la reconnaissance des officiels et de ses partenaires qui ont promis, lors de la cérémonie d'ouverture, plus de soutien. Dans ce sens, les organisateurs, les spectateurs et les artistes se réjouissent déjà de ce minaret culturel qui devient de plus en plus haut !