RESUME : Lydia est emmenée à l'hôpital et en ressort avec un certificat d'incapacité de plusieurs semaines. Elle a porté plainte contre Zoubir et l'affaire a été confiée à un avocat. Grâce à son amie, elle va bientôt partir et voler de ses propres ailes. Elle en a trop fait. Ces mauvais coups risquent de la perdre… 32eme partie Lydia ne pourra pas partir tout de suite. L'avocat a besoin de son témoignage lors du procès. Plusieurs autres semaines passeront avant que ce dernier ne se fasse. Entre-temps, elle a pu finir son stage et envisage plus que jamais, de quitter sa tante. La pension que lui a débrouillée son amie Souhila est bien située et chez des gens bien. Elle est impatiente d'aller vivre à Zéralda. Elle n'aura plus à rester sur ses gardes. Bien des fois, elle s'est sentie suivie mais Zoubir n'a pas été relâché. Lors du procès, l'avocat sortira des photos, pour les montrer au juge. Même défendu par un bon avocat et étant un citoyen qui n'a jamais eu à faire à la justice avant, malgré tout, Zoubir ne s'en sortira pas sans quelques mois de prison. Soulagée de le savoir enfermé, pour longtemps, Lydia ne remettra pas ses projets à plus tard. Elle n'a que trop tardé et ainsi, elle a pris le risque de se quereller avec sa tante. Cette dernière prend son mal en patience depuis des mois. Samir ne s'est plus montré depuis que Kamélia a mis fin à leur relation. Houria est intriguée par son silence. Par fierté, elle n'est pas allée voir ses parents. Mais elle espère tomber sur l'un d'eux, un jour ou l'autre. Là, elle n'hésitera pas à leur demander des explications. Lydia tient à ne pas être là, ce jour-là. C'est pourquoi, juste après avoir pris connaissance du verdict, elle rangera ses affaires dans un sac. Le lendemain, elle profitera de l'absence de sa tante qui s'est rendue au hammam, pour partir. Elle ira en taxi, pour ne pas tarder dans la rue. Elle a craint d'être remarquée avec ses affaires par les gens du quartier. Elle a vu que des voisines l'observent de leurs fenêtres. Aucun taxi n'a voulu la prendre. Il a fallu qu'elle en loue un. Elle n'a pas eu le choix. Souhila à qui elle a fixé un rendez-vous, l'attendra aux arrêts de taxi. Elles se rendent chez la famille chez qui elle résidera. La propriétaire de la grande villa a déjà quatre pensionnaires. Comme elles sont pressées, Lydia ne fait pas vraiment connaissance avec elles. Elle dépose juste ses affaires, dans une grande chambre. Ensuite, elles se rendent à l'entreprise où elle travaillera et lui montre son futur poste. Elles seront dans un même bureau. Par la même occasion, elle la présente au directeur gérant. Ce dernier a accepté sa candidature, tenant lui donner une chance de prouver son efficacité. - Je vous mets à l'essai durant un mois... Votre inexpérience pourrait être un handicap mais puisque vous êtes cousines, tout devrait bien se passer pour vous... - Ne vous en faites pas, le rassure Souhila. Le travail sera bien fait et en temps voulu. - Bien... - Je commence quand ? - Demain. Maintenant qu'elle connaît son futur employeur et le lieu de travail, elle est rassurée. Elle a le temps d'aller déballer ses affaires. Un petit tour dans le quartier pour avoir ses propres repères. - On pourrait aller déjeuner, lui dit-elle. Souhila s'en va demander au directeur, son accord. - Je ne tarderais pas... - Vous avez un quart d'heure. Pas une minute de plus... Les deux jeunes filles ne traînent pas en chemin. Souhila lui montre un raccourci pour retourner à la villa. Hadda la propriétaire n'est pas seule. Les autres pensionnaires sont rentrées déjeuner. Lydia fait leur connaissance. Elles aussi travaillent. Lydia se sent tout de suite en confiance. Avant de la laisser entrer dans sa chambre, elle lui donne ses conditions. En plus de partager les frais, de manger à la cuisine, elle est très ferme sur un autre point. - Il est hors de question que tu rentres accompagnée d'un ami...Pas même dans la rue...Ma réputation ne tient qu'à votre comportement...Si l'une de vous manque de sérieux, cela sera su de tous... Je serais alors contrainte à vous mettre dehors... Ai-je été clair ? Lydia lui affirme que oui même si elle la trouve un peu trop sévère. Cependant, en y réfléchissant plus, elle se dit que cela aurait pu être pire. A. K (À suivre)