La gestion rigoureuse et la discipline sont les maîtres mots au niveau de chacun des maillons de la chaîne thérapeutique du nouvel hôpital militaire universitaire de Ali-Mendjeli (Constantine), a souligné, hier, le directeur général de cette infrastructure à dimension régionale. S'adressant à un parterre de journalistes conviés à une visite guidée de cette infrastructure de santé opérationnelle depuis peu, le colonel Maberouk Cheddadi a souligné “l'importance particulièrement du sens du devoir, de l'organisation et de l'hygiène parfaite en vue d'améliorer constamment la couverture sanitaire et le traitement efficient et de qualité des malades”. Une défaillance si minime qu'elle soit dans l'un des anneaux, même secondaires, de la chaîne conduit fatalement à une “déchirure” qui interrompt tout le processus des actions curatives, ce qui peut être hautement dommageable pour le patient, a affirmé le colonel Cheddadi. L'importance des moyens d'intervention, la disponibilité d'équipements sophistiqués, l'importante logistique et la qualité de la formation des personnels médical, paramédical ou technique “ne peuvent garantir à eux seuls l'amélioration qualitative des soins, que ce soit dans la santé militaire ou civile, s'il y a absence de gestion rigoureuse et méthodique”, a indiqué le responsable de cet hôpital dont la conception associe le monobloc et le pavillonnaire. Cette nouvelle tendance architecturale a été adoptée en harmonie avec les récentes théories recommandant “l'utilité psychologique et sociale d'accueillir les patients dans un milieu espacé, bien ensoleillé et humanisé pour exclure tout sentiment de claustrophobie et d'isolement” et “aider ainsi le malade à se rétablir rapidement”, a expliqué le même officier. Lors de la visite des différentes ailes et services de cette structure, le colonel Cheddadi a précisé que cet hôpital, qui s'étale sur 60 hectares, offrant une capacité théorique de 402 lits pouvant être extensible à 462, a nécessité une enveloppe financière de 22 milliards de dinars. Cet hôpital couvre l'ensemble des unités des 15 wilayas relevant de l'étendue territoriale de la Ve Région militaire. Une tranche de cette enveloppe a également couvert les dépenses induites par la réalisation de 300 logements d'astreinte, dont 50 villas, a précisé le même officier. De son côté, le lieutenant-colonel Ahmed Hamada, directeur des activités médicales de l'hôpital, a affirmé que cette infrastructure, “classée parmi les premières au monde sur le plan technique, de l'équipement et de la conception architecturale”, est dotée d'un matériel technologique “très sophistiqué”, regroupant toutes les spécialités médicales. Un total de 120 médecins spécialistes hautement qualifiés et 520 agents paramédicaux constituent le corps médical de cette infrastructure appelée à prendre en charge les patients dans les différents services. Quant au devenir du désormais ancien hôpital militaire Didouche-Mourad, le colonel Maberouk Cheddadi a indiqué qu'il sera incessamment cédé aux autorités civiles avec tous ses équipements.