Le coach koubéen, Rachid Bouarrata, qui même convalescent, a tenu à assister à la première sortie de ses poulains, n'en revenait pas à la fin du match. “Je n'ai pas reconnu l'équipe que j'ai entraînée”, déclarait-il tristement et d'une voix faible. Il faisait bien entendu allusion à “la bonne préparation faite par le groupe à Alger et à Tunis et surtout à son bon comportement lors des matches amicaux contre des équipes de la division Une tunisienne”. Le jour “J” effectivement, Adjali et ses coéquipiers furent méconnaissables, sans pour autant diminuer de la valeur du succès logique des Bordjiens. Absence de cohésion, pas de complémentarité entre les ligues, joueurs lourds et déconcentrés ; en somme tous les ingrédients d'un échec et dans le stade fétiche... s'ils vous plaît. Comme s'il n'y avait pas eu de préparation. À vrai dire, les raisons de cette “sortie ratée” sont ailleurs. “L'équipe est jeune et manque d'expérience”, avouait le coach adjoint Kaci-Saïd. Et il n'avait pas tort. Le groupe composé en majorité de joueurs du coin, en plein apprentissage, suite au départ massif de joueurs, qui firent par moments le bonheur du RCK, avec une seule nouvelle recrue Adjali, qui apparemment ne s'est pas encore adaptée, “était trop crispé, voire stressé” pour subir une telle pression, celle de réaliser une victoire à tout prix. Et lorsque l'on est en présence d'un public très exigeant, qui ne pardonne pas, la tâche devient alors insurmontable. Sur un autre plan, le “groupe a péché par excès de précipitation et la touche finale lui a fait grandement défaut” pour paraphraser Kaci-Said. L'autre lacune est, sans conteste, l'absence d'un buteur, à vrai dire d'un canonnier de métier. Une chose est sûre, Bouarrata a encore du pain sur la planche. Cette première sortie du Raed n'a rien de catastrophique. “Si d'ici 3 ou 4 matches, les choses perdurent, alors là, la sonnette d'alarme devrait être tirée.” Pour l'instant, suivons le raisonnement du coach adjoint Kamel Kaci Saïd, qui déclarait, jeudi dernier, que “l'équipe a des difficultés à s'exprimer chez elle et nous sommes convaincus qu'elle est capable de beaucoup mieux. Alors évitons de la condamner d'avance !” A. H.