Le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), M. M'hamed Kheddad, a rappelé mardi à Bruxelles à la communauté internationale ses obligations en matière de protection des droits de l'homme au Sahara occidental et des richesses du peuple sahraoui. M. Kheddad s'exprimait lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé les récents développements dans le conflit du Sahara occidental, à la veille de la publication d'un “important” rapport du secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon. “L'absence de capacité des Nations unies à surveiller les droits de l'homme est franchement une honte pour cette organisation, son Conseil de sécurité et la communauté internationale dans son ensemble”, a déploré M. Kheddad, qui a estimé que la Minurso est “la seule mission établie depuis 1978 dans le monde qui ne soit pas dotée de la capacité de surveiller les droits de l'homme”. Il a rappelé, à cet égard, que le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l'homme et des organisations de défense des droits de l'homme, telles que Amnesty International et Human Rights Watch, ont recommandé la mise en place d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental. Dénonçant la “pression intense” exercée par le Maroc et les représentants de la France à New York, M. Kheddad a exprimé “l'espoir que le secrétaire général de l'Onu ait une position de principe et recommande au Conseil de sécurité, dans son rapport imminent sur la situation au Sahara occidental, de mettre en œuvre un mécanisme de surveillance des droits de l'homme”.