La réunion, qui s'est tenue à huis clos, a été marquée par l'allocution d'ouverture prononcée par le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, qui a mis l'accent sur “l'enjeu stratégique” qui caractérise cette réunion. Les chefs d'état-major de la région sahélo-saharienne se sont retrouvés, hier à Alger, pour coordonner leurs efforts en vue de lutter efficacement contre le terrorisme. Les responsables des armées de l'Algérie, de la Libye, de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad ont convenu de concrétiser les engagements pris par leurs chefs de diplomatie réunis à Alger le 16 mars dernier. La réunion, qui s'est tenue à huis clos, a été marquée par l'allocution d'ouverture prononcée par le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, qui a mis l'accent sur “l'enjeu stratégique” qui caractérise cette réunion, au regard, a-t-il dit, des objectifs tracés pour “coordonner notre lutte” afin de “permettre à nos autorités politiques respectives de se consacrer aux tâches de développement économique et social au bénéfice de nos peuples”. Cette rencontre devrait permettre aux chefs d'état-major de débattre des “questions de défense et de sécurité collective et lever les éventuelles incompréhensions au profit de la définition et de la mise en œuvre d'une stratégie concertée de lutte contre les menaces migrantes”, selon Gaïd Salah. Le chef d'état-major de l'ANP s'est dit, en outre, “convaincu” que les pays de la région sahélo-saharienne sont en mesure d'assumer la “pleine responsabilité” de cette “ambition légitime”, pour peu, a-t-il indiqué, que “nous puissions cerner les problèmes de sécurité qui agitent notre région”, et “identifier les voies et moyens de les résoudre par la définition et la matérialisation d'un modèle de coopération militaire approprié”. Le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah s'est déclaré, par la même occasion, “persuadé” que cette réunion “va renforcer notre coopération et les liens indéfectibles de fraternité, de solidarité et de bon voisinage pour inspirer, avec discernement, des impulsions actives autour de notre objectif principal de pourchasser et de détruire le terrorisme là où il se trouve”. Il a, d'autre part, émis le souhait de voir les travaux de cette réunion se traduire par des “résultats tangibles, non seulement dans l'exercice de nos responsabilités respectives au travers de la construction d'un modèle de coopération militaire d'intérêt commun exemplaire, mais également des conséquences positives quant à la quiétude de nos peuples et leur adhésion à notre projet d'assurer la paix, la stabilité et la sécurité sur l'ensemble de notre espace géographique sahélo-saharien”. Il y a lieu de rappeler que la réunion des chefs d'état-major se tient dans le cadre d'un processus entamé par les pays de la région en vue d'organiser la riposte contre la menace de la nébuleuse terroriste qui veut transformer la vaste étendue désertique du Sahel en une base nouvel Afghanistan. La volonté affichée par les officiels des pays de la région de lutter contre le terrorisme et toutes les formes de banditisme a, souvent, buté sur des difficultés objectives liées au manque de moyens matériels dont souffrent certains pays de la région et au manque d'entraînement de leurs forces de sécurité. Mais, parfois, la volonté politique est battue en brèche par des pressions étrangères, comme ce fut le cas avec le gouvernement malien qui a dû céder aux pressions françaises en libérant des terroristes réclamés par l'Algérie contre la libération d'un otage français. Même si l'Algérie a arraché du Conseil de sécurité de l'ONU une résolution criminalisant le paiement des rançons, des pays occidentaux, avec la complicité de certains pays de la région, continuent à négocier avec les terroristes et à verser des rançons. Ce qui ne fait que renforcer les terroristes et les encourager à continuer leur juteux business de kidnappings.