Les ministres des Affaires étrangères de 15 pays assisteront à une conférence sur le désarmement nucléaire à Téhéran les 17 et 18 avril, a annoncé hier le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Cette annonce intervient alors qu'un sommet nucléaire auquel le président des Etats-Unis Barack Obama a convié près de 50 chefs d'Etat et de gouvernement se tenait lundi et mardi à Washington. L'Iran n'y participe pas. “Les ministres des Affaires étrangères de 15 pays et plus de 200 invités étrangers participeront à la conférence de Téhéran”, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast sans préciser quels seraient les pays représentés. Selon lui, cette conférence est le résultat de la “volonté collective de quelques nations indépendantes (...) de simplement discuter de l'usage de l'arme nucléaire dans le monde d'aujourd'hui”. Il a critiqué le sommet de Washington, estimant que les Etats-Unis détenaient l'un des plus importants stocks d'armes nucléaires au monde. “Notre peuple a des doutes sur ce type de rencontres aux mises en scène théâtrales alors que certains pays (ndlr, qui y participent) sont dotés d'armes nucléaires, les ont utilisées, veulent conserver leur arsenal et ont menacé de les utiliser contre d'autres nations”, a-t-il dit en référence à Washington qui a dévoilé la semaine dernière sa nouvelle doctrine nucléaire. Celle-ci a limité les cas d'emploi de la bombe mais cité l'Iran et la Corée du Nord comme exceptions à la règle, ce qui a irrité les responsables iraniens. Au cours des derniers mois, Washington a évoqué d'éventuelles nouvelles sanctions contre l'Iran en raison de son programme nucléaire. L'Iran est déjà sous le coup de trois séries de sanctions pour son programme nucléaire contesté. L'Occident soupçonne l'Iran de vouloir développer, sous couvert d'un programme nucléaire civil, l'arme atomique, ce que Téhéran dément avec véhémence.