La filière des viandes rouges pourrait connaître une nouvelle dynamique d'ici quelques mois. En effet, ce qui n'était que pure supputation se confirme de jour en jour, notamment avec la tenue le 8 avril dernier, d'une réunion de travail ayant regroupé le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, et les présidents des directoires des Sociétés de gestion des participations (SGP), des productions animales et du développement agricole. Ces dernières auront pour mission de construire et de gérer les trois grands abattoirs modernes dont une entreprise qui reste néanmoins à créer, sera chargée de leur activité. Ces centres d'abattage implantés à Djelfa, à Bouktob (El-Bayadh) et à Oum El-Bouaghi auront pour principal objectif de réguler le marché, de réduire l'importation de viandes congelées et de mettre un terme à la hausse des prix des viandes rouges essentiellement à l'approche du mois de Ramadhan et des fêtes religieuses. Pour la circonstance, les mégacomplexes en question seront équipés de moyens techniques modernes et seront dotés, chacun, d'une capacité de stockage de 16 000 tonnes par an, ce qui leur permettra d'alimenter en permanence, en viande fraîche conditionnée, les grands centres urbains, créant par là même pas moins de 1 500 emplois directs et indirects. Par ailleurs, vu sa situation stratégique sur la RN1, à mi-chemin entre le nord et le sud de la wilaya, et étant donné qu'elle constitue une référence en matière de bétail, tout porte à croire que la ville de Hassi-Bahbah recevra l'une de ces infrastructures. Il faut dire que le choix de la wilaya de Djelfa n'est pas fortuit, vu qu'elle était et reste toujours l'un des principaux fournisseurs de viande du pays, notamment avec un patrimoine ovin qui se maintient autour de trois millions de têtes.