Une enquête confidentielle commandée en juin par le ministère des Finances au Foreign Investment Service (FIAS), un organisme de conseil à l'investissement dépendant de la Banque mondiale a révélé pourquoi les investisseurs étrangers se sont raréfiés en Algérie. Selon l'hebdomadaire Jeune Afrique-L'Intelligent, les conclusions de cette étude, rendue publique en juin dernier, sont accablantes. Le FIAS a identifié quatre handicaps majeurs dont souffrirait, selon lui, l'Algérie : “incertitude”, “illisibilité et instabilité politique”, “mauvaise application des lois et réglementations” et “corruption et mauvaise gouvernance”. Selon les enquêteurs, les entreprises présentes déjà en Algérie ou celles tentées d'y investir “n'ont pas une grande confiance en les institutions du pays, à commencer par son système judiciaire”. Un constat qui expliquerait la faiblesse du montant des investissements étrangers qui n'a pas dépassé 4,1 milliards de dollars en Algérie (soit deux fois moins que le Maroc ).