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Inertie institutionnelle et dérive nationale
Publié dans Liberté le 19 - 04 - 2010

Visite de chantiers pour le ministre des Transports, réunion sectorielle pour le ministre du Commerce, veille du GNL 16 pour le ministre de l'Energie et des Mines : les membres du gouvernement se montrent autant qu'ils peuvent pour ne pas se faire oublier. Ils expédient les affaires courantes en prenant soin de convoquer la presse pour rassurer sur la bonne marche de leurs secteurs respectifs.
Dans l'indolence générale, ils font ce qu'ils peuvent pour montrer qu'ils ont encore bon pied bon œil et que les affaires de l'Etat sont bien menées.
Mais qui s'y trompe ? L'évènement du GNL 16 nous tient en haleine, mais pas pour longtemps : on attend juste de lui qu'il réponde à la question : Bouteflika fera-t-il le déplacement à Oran ? Comme pour savoir s'il y a encore un Etat, les Algériens scrutent le moindre mouvement du Président. L'activité présidentielle semble constituer l'ultime signe d'une vie institutionnelle, les instances étant à l'arrêt ou tournant à vide quand elles font semblant de tourner.
Qui se rappelle que l'Assemblée nationale est en session depuis le 2 mars ? En sept semaines, la représentation nationale s'est épuisée à voter une seule loi, celle concernant le statut des fonctionnaires de… l'Assemblée nationale. Et en première lecture, puisqu'il s'agit d'une ordonnance. Peut-être pour ne pas hypothéquer l'unique projet de loi qui peut encore justifier la poursuite de sa session, l'APN reporte l'étude du projet de loi sur l'expertise comptable et le commissariat aux comptes prévue pour aujourd'hui.
Le Parlement, tacitement interdit d'initiatives, s'est mis en attente d'une matière législative qui ne vient pas parce que le Conseil des ministres ne siège plus depuis décembre 2009. Pour conjurer une immobilité que lui impose la panne de l'Exécutif et l'absence d'indépendance législative, il se cherche, en fouillant dans ses prérogatives paralégislatives, des occupations. Ziari ne pourra pas indéfiniment invoquer les missions de relations internationales et les journées parlementaires comme alternative au chômage législatif. Cette fois-ci, Ziari a estimé que “les visites de travail sur le terrain sont au cœur du travail de l'APN”. On croyait que c'était la proposition et le vote des lois qui justifiaient l'institution d'une Assemblée législative !
Mais, comme pour une visite, une réunion sectorielle, l'inauguration d'un forum, la réunion des commissions de l'Assemblée constituent une activité pour soi. Elle vise à compenser le déficit fonctionnel de l'Etat.
Jusqu'ici, la cadence était soutenue, même si l'efficacité exécutive et législative n'y était pas. Mais, désormais, il n'y a ni productivité institutionnelle ni l'ambiance laborieuse et sonore des années passées.
La centralisation autoritaire ayant dépouillé toutes les institutions de leur droit d'initiative, le système est, à tous les niveaux, en attente d'impulsion hiérarchique. Mais chaque niveau se sent tenu de montrer qu'il agit. Et faute de tempo, toute initiative est susceptible de faire désordre. Telle est l'équation qui conduit la vie institutionnelle : chacun doit de donner l'impression d'agir sans prendre le risque de paraître prendre des libertés.
Le résultat en est cet activisme institutionnel sans impact sur l'état du pays qu'on laisse dériver sur la seule base de sa force d'inertie.
M. H.
[email protected]


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