Le redéploiement des services de sécurité au lendemain des attentats du 11 avril et la décision annoncée le 5 juillet dernier par le président Bouteflika d'intensifier la lutte antiterroriste ont apporté leurs fruits grâce à une meilleure sensibilisation de la population. Les services de sécurité ont procédé récemment à l'arrestation de Bouderbala Fatah, alias Abdelfattah Abou Bassir, “émir” de la seriat d'Alger portant ainsi un coup dur au GSPC. Selon nos sources, c'est grâce, entre autres, à la sensibilisation de la population entamée au lendemain des attentats du 11 avril dernier qui ont ciblé le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab-Ezzouar que cette opération d'envergure a été rendue possible. En effet, agissant sur renseignements fournis par la population, les services de sécurité ont arrêté Bouderbala Fatah accompagné de deux de ses complices, les nommés Mohamed K. et Fares K. l'arrestation date de quelques semaines, ajoutent les mêmes sources. L'opération, dont le lieu exact n'a pas été révélé, s'est déroulée sans que les trois terroristes aient eu le temps d'utiliser les armes en leur possession. Après avoir neutralisé les terroristes, les forces de sécurité découvriront 800 kg de matières d'explosives prêtes à être utilisées, trois bombes prêtes à l'emploi et une vingtaine de détonateurs. Selon les propres aveux de Bouderbala Fatah alias Abdelfattah Abou Bassir, les bombes devaient être utilisées sans discernement pour perpétrer des attentats spectaculaires, probablement dans des lieux publics très fréquentés au cours du mois sacré de Ramadhan. Les services de sécurité ont également mis la main sur deux cartables bourrés d'explosifs destinés à des attentats piégés. S'il est difficile de repérer un cartable ou un cabas piégés dans un lieu public, ce qui requiert aujourd'hui plus que jamais une vigilance de plus en plus importante des citoyens, il n'en reste pas moins que le procédé a été déjà utilisé par le GIA dans les années 1990 pour perpétrer des attentats à Alger. Des postes auto ont été transformés en bombe par les sinistres “émirs” du GIA. Des cadavres de personnes, égorgées lors des massacres collectifs, ont été piégés pour exploser une fois évacués par les agents de la Protection civile ou les services de sécurité. Les mêmes sources révèlent également avoir découvert dans ce repaire terroriste un lance-roquettes Low. Il faut savoir que l'“émir” de la seriat d'Alger est dans les maquis terroristes depuis près de 14 ans. Selon nos sources, il ne rend directement compte qu'a Abdelmalek Droudkel alias Abdelwadoud, l'“émir” national du GSPC et jouit de tous ses privilèges et sollicitudes. Les observateurs de la scène sécuritaire relèvent qu'il n'y a rien de surprenant à cette situation puisque, selon eux, Bouderbala Fatah fait lui aussi parti du clan de Lakhdaria. Après la reddition du responsable de l'audiovisuel du GSPC dont les liens avec Al-Jazeera ont été révélés au grand jour, les chefs terroristes de cette organisation terroriste, qui a fait allégeance à Al-Qaïda, sont éliminés l'un après l'autre. Ainsi, Sayoub Samir, alias Moussaâb, Sid-Ali Rachid alias Ali Dix, Harek Zoheïr alias Sofiane El-Fassila et Hamzaoui Abdelhamid alias Abou Tourab ont été abattus dans différentes opérations des forces spéciales de l'ANP. Le dernier coup sévère porté au GSPC est l'élimination, le 14 novembre courant, près de Oued Aïssi sur la route de Azazga dans la wilaya de Tizi Ouzou de Saâdaoui Abdelhamid, alias Abou Yahia, ex-“émir” de la zone II et trésorier de l'organisation terroriste, promu récemment responsable des relations extérieures du GSPC. Il faut savoir que Saâdaoui, tout comme Bouderballa Fatah, fait parti des vétérans du GSPC puisqu'il active dans les maquis terroristes depuis 15 ans. Selon nos sources, Saâdaoui a replacé en septembre 2006 à la commission des relations extérieures Bouderbala Fatah rappelé à la zone centre auprès de Sofiane El-Fassila à la suite de l'annonce de l'adhésion du GSPC à l'organisation de Ben Laden. Quelque temps plus tard, le même Bouderbala prendra la place de Bilal El-Oulbani, alias Saïdi Ameur qui s'est rendu aux services de sécurité. Amine Allami