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Bol d'air d'Aswel à Tikjda
Tourisme de montagne en Kabylie
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2010

Patrimoine naturel exceptionnel de par sa diversité, le Djurdjura est un espace pour tourisme vert, avec un bol d'air, d'oxygène et un parc pour des centaines d'espèces de faune et de flore. Certaines d'entre elles, qui sont aujourd'hui fortement menacées, y trouvent refuge et protection.
Résisteront-elles longtemps ? Les gardiens du PND (Parc national du Djurdjura) nous apprennent que “plus de 600 espèces végétales sont identifiées”.
Il y a bel et bien celles qui résistent, même à la pyromanie. À l'exemple des conifères, tels que le cèdre de l'Atlas, le pin noir, le genévrier… On dénombre tout de même pas moins de 27 espèces rares et donc véritablement menacées. La faune est aussi riche et variée.
À première vue, le singe magot vous surprend déjà, même à proximité des maisons,en allant sur Iboudrarène. Ces primates osent monter sur les toits des habitations dont les propriétaires vivent en ville. Une espèce menacée certes, mais menaçante par ses ravages du patrimoine arboricole des villageois d'Iboudrarène (Tala n'Tazart) et de Yatafène (Aït Saâda). Plusieurs communautés sont signalées çà et là. Plus de 1 800 individus seraient dénombrés. D'autres animaux sauvages, à l'exemple du renard roux, du sanglier ou de l'hyène rayée – dont on parle beaucoup, même dans certains villages où elle aurait fait incursion – le lynx (caracal algirus), le serval… ou encore des oiseaux rapaces : les autorités ont dénombré plus de 30 familles.
Le chemin est encore loin. Il y a des endroits où le croisement est dangereux. L'attention et la dextérité sont de rigueur. Un peu plus haut, en montant la pente serpentée et sinueuse à vous donner le vertige, on se détend à partir du pic en flottant sur des vagues de fraîcheur jusqu'au stade, au milieu de la plaine, une infrastructure qui aurait pu servir nos athlètes et sportifs de haut niveau. “De temps en temps, on voit des groupes d'athlètes séjourner ici pour des entraînements et l'endurance, sinon des jeunes s'emparent de la piste pour d'autres activités, mais parfois dégradantes pour la piste, telles le football”, nous apprend-on. Des jeunes venus de villages lointains font la randonnée à pied. Ils viennent d'Aït Saâda (20 km), “une partie en auto-stop et le reste à pied, car pour visiter des endroits tels que Agouni Lehoua, dominant la forêt d'Aït Ouabane, escalader les pics pour chercher la neige, il faut user ses baskets et supporter le poids du sac à dos”, lance Hakim, un jeune étudiant. “D'ailleurs nous ne voudrions pas que les pistes soient goudronnées, il y va de la préservation des espèces, faune et flore ; car on a trop dénudé par la déforestation”, s'insurge un jeune cadre d'une association écologique. C'est aussi à quelques encablures que l'on découvre l'origine même des sources limpides qui alimentent les villageois. Sources dont la plupart sont pompées. Certains préfèrent simplement faire une halte à Aswel, un pique-nique près du gouffre “Annou Buswel” avant d'entamer la montée vers ce coin paradisiaque, Tikjda. Une perle en plein poumon du Djurdjura. On est en plein mois d'avril et le week-end ne déchante pas. Des familles entières laissent leurs véhicules au bord de la route et font une virée vers des coins de verdure. Quelques clients ont déjà réservé leurs chambres, la majorité des véhicules est immatriculée 16, d'autres viennent de Bouira, 42 km, de Tizi Ouzou, de Boumerdès… La prestation de service du complexe est impeccable. De ce fait, on peut espérer revenir pour un long séjour, les vacances prochaines, d'autant plus qu'on nous promet un large projet d'animation artistique. Sujet sur lequel l'avis est partagé. “Nous voulons venir pour le calme et le repos, les grands festivals ne feront pas bon ménage avec les amis de la montagne, encore moins avec les animaux”, insiste un Algérois, quinquagénaire. On ne fuit pas le milieu urbain hostile pour se retrouver coincé dans une autre pollution sonore. Entre Aswel et Tikjda, les touristes entrent dans l'aire du spectacle où la nature comble les regards. Une magie qui n'a pas besoin de tapage publicitaire pour s'affirmer. Son caractère sauvage fait l'objet de convoitises de milliers de touristes et de vacanciers. Toutefois, en longeant l'espace, à quelques centaines de mètres du complexe sportif de Tikjda, des actes de vandalisme sont là pour nous rappeler qu'“on est pas sorti de l'auberge”. Dans chaque point d'eau où l'on se rafraîchit, le comportement social, en paradoxe avec l'endroit même, est là. Des gestes œuvrant dans la dégradation de la nature s'amplifient et créent des dépotoirs aux alentours : canettes de bière, sacs en plastique, papiers, bouteilles, boîtes de conserve… ce qui est parfois la cause des incendies. Si quelques associations tentent de relever le défi d'une culture d'hygiène et de préservation de la nature, il n'en demeure pas moins que cette chose “écologique” doit être l'affaire de tous.


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